Refroidissement sur VIRUS

[Candide]

Bonjour,

Le mois dernier en vol entre Alger et les Baléares, la température extérieure a atteint par moments 45 degrés.
L'électronique a déclaré "temperature out of range" et une partie s'est éteinte (le D100 n'a pas redémarré). La pompe à essence ajoutée par Pipistrel s'est arrêtée. Les températures huile et eau sont montées dans le rouge bien que je me sois limité à du vol stabilisé à 130/150 km/h.

Quelqu'un aurait-ils des idées pour un refroidissement complémentaire du moteur (bricolages éventuels examinés avec intérêt) ?

Comment celà se passe-t-il plus au Sud ? (mes prochains projets sont vers Dakar).

[Girino]

Bonsoir,
Pourais-tu indiquer avec plus de précisions les valeurs des températures d'eau et d'huile ?
Jean-Michel

[swiftlightpas]

Toutes les machines rapides ont des capots très ajustés et entrées d'air calculées au plus juste (pour limiter la traînée) pour un usage Européen , ce qui signifie qu'en cas d'usage en régions très chaudes, au minimum une augmentation de surface d'échange est nécessaire (radiateur plus épais par ex. si la place est comptée en largeur) modif qui devra probablement être probablement liée à une augmentation de section des prises d'air, voir améliorer la ventilation du compartiment moteur (refroidissement des accessoires) .
Jusqu'ici les ulm utilisés sur des périples Africains étaient surtout des machines simples comme le Skyranger qui est bien mieux adapté pour ça à tous points de vue...
D'ailleurs je me pose aussi la question de la résistance des cellules des machines composite sous ces t° extrêmement élevées ...

[Yankeeromeo]

Les entrées d'air sont très importantes, c'est sûr, mais il ne faudrait pas oublier les sorties !
On cherche à faire entrer l'air sous le capot pour refroidir le moteur, mais si on ne prévoit pas de sortie, soit il sortira quand même de façon anarchique, autrement dit turbulente, soit il créera "un bouchon", c'est-à-dire une surpression qui empêchera son entrée efficace.
Dans le vol à voile, où on chasse toute traînée, les aérodynamiciens ont déjà fait des recherches, et ils ont bien prouvé l'utilité de l'extraction d'air.
Extracteur de Mandl.
Il s'agit, en effet, d'une sorte de prise NACA inversée, sauf qu'elle est arrondie. Non seulement la forme, mais aussi l'emplacement de l'extracteur a son importance.
Dans un ULM bois-et-toile, ou tube-et-toile, qui est loin d'être étanche, cette nécessité est peut-être moins évidente, mais elle l'est bien plus dans une construction en composite. Il est clair que, si on veut améliorer le refroidissement du moteur, une des pistes à explorer après une bonne entrée, est certainement une bonne sortie d'air.
Dans un cas que je connais, le refroidissement insuffisant d'un Jabiru a obligé le propriétaire à doubler la surface de sortie d'air du moteur, en plus de modification de la taille et la position du radiateur d'huile.

[swiftlightpas]

oui bien sûr la section de sortie va de pair, mais il ne suffit pas de faire un trou gros comme une bassine, il faut aussi un déflecteur ad hoc pour engendrer une dépression d'extraction: si on n'en met pas l'air sort mal, surtout en montée lorsque l'appareil est cabré...

[Yankeeromeo]

C'est bien pour cela que j'ai donné un lien pour l'extracteur de Meindl... On peut s'en inspirer.
Bonne cogitation.

[swiftlightpas]

Cette sortie Mandl ne convient pas pour un 912 monté dans le nez car il ne formerait aucune dépression: là sur ce planeur ça marche parcequ'il est situé dans une zone dépressionnaire à l'arrière du poste pilote et ça ne sert que pour la ventilation du poste pilote...c'est bien autre chose que les m3 par minute requis pour refroidir un moteur...

[Yankeeromeo]

Je n'ai jamais dit qu'il fallait appliquer cette conception à la lettre...
Mon propos était qu'il ne sert à rien de soigner les entrées d'air, s'il n'y a pas de sortie.
Récemment, sur le RF-47 d'un copain, le refroisdissement de son Jabiru lui posant des problèmes, il l'a amélioré grandement en changeant la taille et l'emplacement du radiateur d'huile. Mais ce n'est qu'en doublant la surface de la sortie d'air, qu'il a complétement résolu le problème.