Bonjour à tous,
Premier petit retour d'expérience. Je me suis rendu hier à EBBZ de manière un peu (voire complètement) improvisée. Je n'ai d'ailleurs pas pris la peine de contacter "Coyote", tant la chose a été décidée à la dernière minute. Je ne voulais d'ailleurs que jeter un coup d'oeil aux installations et aux machines, sans plus. Et vu le temps assez limite (suis passé par plusieurs averses assez fortes sur la route), je m'attendais à voir des installations plus ou moins à l'arrêt.
Ce n'était pas le cas. Malgré le temps plus que maussade dans les environs, il y avait une certaine activité, avec quelques Coyote en vol, principalement pour des cours (simu panne moteur) et quelques "initiations/découvertes". Peu de temps après mon arrivée, je discute avec un responsable sur place, de tout et de rien, mais aussi de mon envie de tenter le coup et de me mettre éventuellement à l'apprentissage. Ce qui devait arriver arriva, et à la faveur d'un "slot" de 25-30 minutes entre deux vols, on me propose d'aller faire un petit tour en l'air.Peu de vent malgré les nuages, les conditions seraient bonnes. J'accepte.
Je me retrouve donc place de gauche pour un petit vol. Au programme: montée à 2.000 ft et prise en main des commandes. Les premières sensations sont assez angoissantes: le plus petit aéronef (mis à part un Cesna il y a plus de 20 ans) dans lequel je me suis retrouvé est un Dash 8. Alors, en même pas cinq secondes, le Coyote fait brusquement prendre conscience de sa petitesse face à l'immensité du ciel. Je ne m'étais jamais vraiment rendu compte à quel point l'aviation commerciale avait annihilé quasiment toute réelle sensation de voler. On se retrouve à 35.000 ft les genoux sous le menton et le coca à 3€ les 25cl pendant 2h30 et basta.
Rapide décollage, on se retrouve à 2.000 ft et là, prise des commandes. Première constatation: c'est super réactif! Je me contente d'abord de maintenir le cap, puis après enchaîner les virages. Déjà tout ça me paraît compliqué: un regard sur la bille, cabrer légèrement le nez, jouer du palonnier, tout ça pour faire un 180°? Fichtre! juste le temps de se balader un peu et de voir ce que le paysage nous laisse voir (on remarque que ça tombe assez fort pas très loin) et retour à la casa. Heureusement que je suis accompagné, parce que je n'ai aucune idée du lieu où l'on se trouve. On perd tout repère très rapidement... hallucinant. Baisse de régime moteur, on entame la descente et on se pose en douceur peu de temps après.
Vingt-cinq minutes donc. J'ai la main droite crispée d'avoir tenu le manche pendant ces quelques minutes. Une première observation: 25 minutes c'est très court, ça ne laisse pas vraiment le temps de passer le cap de l'appréhension, et de prendre le temps de comprendre les mécanismes qui font que, oui, cette structure entoilée ne vole pas par magie. Si le vol avait duré le double, j'imagine que l'instructeur (un jeune gars très sympa) aurait d'abord eu le temps de me montrer les réactions de la machine. Le vol n'a pas été très secoué, mais les gros nuages à l'horizon ne m'ont pas vraiment rassuré pour le coup. Novice, j'imagine que ce genre de choses disparaîtront si je pratique. Quant au Coyote, j'attends d'essayer un autre ULM pour me faire une petite idée... qui ne sera pas beaucoup plus qu'un ressenti passif plutôt qu'actif, de toute manière.
Bref, je continue ma petite réflexion!

Ni juliette, ni bon danseur.