Erreurs d'appréciation ! Les fabricants européens de ELA/LSA sont obligés d'être les amis des ULM.Girino a écrit :1-) l'Europe est composée de 26 états membres, il y a donc 26 règlementations ULM différentes.
2-) France = 1 membre ! La France n'est pas l'Europe a elle toute seule, elle doit composer avec les "autres".
3-) La FFPLUM représente 1/3 des pilotes d'ULM fédérés en Europe. Ça lui donne un poids important lors des négociations avec l'EASA.
4-) L'écrasante majorité des fabricants d'ULM (performants) sont Tchèques ou Slovènes, ou Polonais ou... etc... Et eux, veulent fabriquer du LSA alias ELA !
Ils font du lobbying en ce sens auprès de l'EASA, et comme l'EASA est une machine qui ne favorise que le business, elle les écoutent !
5-) Les fabricants qui vendent du ELA/LSA aux pilotes d'ULM ne sont pas les amis des pilotes d'ULM !
Parmi les 26 réglementations, une bonne part utilise le chiffre de 450 kg. Il y a donc eu un inventeur de cette réglementation (ce serait pas la France ?) et des pays qui ont copié. Il y a donc une locomotive et des suiveurs. Dans le cas contraire, il y aurait eu 26 chiffres différents.
Les suiveurs suivent toujours. Il faut innover à leur place, et ils suivront encore.
Le poids important de la France la met dans une position de membre incontournable sans lequel rien ne peut se faire. Profitons en.
La FFPLUM qui cornaque la DGAC sur le domaine des ULM, et la DGAC ne se rendent pas compte que sans la signature de la France, la future réglementation ELA restera un bout de papier qui sera oublié au fond d'un tiroir. Il est même probable que sans la France ce texte ne soit jamais mis aux votes ou jamais promulgué.
Les constructeurs des pays de l'est ne sont pas idiots au point de vouloir s'exclure du marché des ULM. Jusqu'à présent l'Europe est le plus gros acheteur d'ULM. Evidemment, ces constructeurs lorgnent sur le marché US qui a un immense potentiel, mais il faudrait en préalable prouver aux américains que les appareils à 600 kg de MTOW donnent satisfaction sur notre marché intérieur européen.
Si notre réglementation ULM reste à 450 kg et que les constructeurs ne peuvent vendre les modèles à 600 kg que sous le label ELA, il y aura beaucoup moins de ventes (tout simplement parce que il y aura moins de ventes d'ELA légers que d'ULM). Les constructeurs feront moins de bénéfices et auront moins de disponibilités financières pour investir aux USA. Le cash nécessaire pour investir dans la certification LSA américaine est un détail. Le problème est la nécessité de créer le maximum des points de vente aux USA. Dans tous les domaines commerciaux, c'est le maillage d'un territoire qui fait le succès des ventes. Ce n'est pas un hasard si Cessna peut vendre des milliers de Skycatcher (1000 pré-commandes !!! 400 commandes au cours des deux premiers jours de la conférence Airventure !!! Prévis de construire 700 avions par an !!! ). Le constructeur doit avoir au minimum sa propre succursale sur place : les clients ont besoin de savoir que le constructeur n'est pas loin. C'est la proximité qui compte. La renommée de la marque compte beaucoup moins.
En résumé : Si les constructeurs européens n'arrivent pas à assoir leurs bases sur le marché européen dans un marché ULM de 600 kg, ils n'arriveront pas à s'imposer aux USA, car leur marché domestique européen des ELA ne leur permettra pas de grossir suffisamment.