Présentation du "Nieuport 17" (ULM) de Toulouse

[zozo]

Quelqu'un a dormis?
lddjbisqbneniogbtodbdfgqhj.........
Bon, qu'est ce qui c'est passé?

[Yankeeromeo]

Toms sait très bien, où interrompre son récit pour nous faire languir.
C'est tout l'art consommé d'un vrai conteur...

[Toms]

Toms sait très bien, où interrompre son récit pour nous faire languir.
C'est tout l'art consommé d'un vrai conteur...

Merci pour le compliment, mais c'est vrai qu'avant d'écrire, j'aimais déjà raconter.


...Je me pose malgré tout quelques questions quant à mon atterrissage. Misère, j’ai déjà oublié comment contrôler ce tréteau !?! Mais je ne prends pas le temps de trop y réfléchir car je tiens à rencontrer Benoit, qui revient justement des montagnes avec son fidèle Piper. Nous discutons le coup un moment, et me voilà reparti vers Maubec. Il fait un temps de curée, pas un Fokker à l’horizon quand l’événement qui a eu lieu sur l’étape précédente se produit à nouveau. Mais une fois de plus, ce claquement subtil masqué par le bruit aérodynamique ne semble même pas venir directement du moteur. J’arrive néanmoins à Maubec sans plus de problème, si ce n’est un autre cheval de bois à l’atterrissage en 33. Je finis piteusement dans le champ de tournesols, heureusement coupés. Je prends cette fois ci le temps d’analyser les erreurs commises lors de ces deux atterrissages. J’ai tout simplement coupé brutalement les gaz lors de l’arrondi, comme pendant les premiers vols. Voilà une faute à ne pas reproduire. Quand à ces petits chocs, je reste dubitatif. L’inspection minutieuse effectuée à la fin de cette journée ne révèle rien. Puis-je aller à Luxeuil dans cette situation … ? La photo du Mirage 2000 spécialement décoré fait envie…

[Toms]

Il semble que mon dernier message ait soulevé quelques question exprimées en privé.
Voici donc des explications:
- Tréteau: insulte peu commune envers un avion que son pilote accuse injustement d'être la cause de son incompétence (celle du pilote, bien sur).
- cheval de bois: Au sol, manœuvre dans le plan horizontal pendant laquelle l'avion pivote autour de son axe de lacet. Un simple cheval de bois n'occasionne habituellement que peu de dégâts. Le train d'atterrissage peu parfois souffrir, ou encore l'hélice si la queue se lève.

[bebe44]

ce claquement subtil masqué par le bruit aérodynamique ne semble même pas venir directement du moteur.

et alors ce bruit c'est quoi
Quel merveilleux conteur
et quelle nouvelle mauvaise nuit

[louulm]

Moi je dis que l'on devrait faire une pétition pour que Toms nous livre la fin d'une seule traite !!!!!!!

[hobywan]

Question :
Combien d'épisodes par saison ?
T'a vendu les droits pour une serie télé ?
Après les faucheurs de marguerittes, tu pourrais l'appeler le faucheur de tournesol

[Toms]

Mon bon public... Vous me flattez!

22/09/2012 Une équipe allemande qui expérimente un système de transmission de paramètres de vol a pris possession de notre hangar. Ils y ont installé un magnifique Sprint équipé d’un Rotec et une batterie complète d’ordinateurs.

Malheureusement, la météo d’habitue si clémente dans notre région ne leur a pas laissé beaucoup de chance. Nous discutons donc un bon moment avant que je ne m’occupe du Nieuport. Je commence par retirer les tôles de refroidissement. Je me demande en effet si elles ne sont pas la cause de ces mystérieux chocs métalliques. Je me dis aussi que ma nouvelle méthode de refroidissement me permet peut être de m’en passer. Je décolle en 15 sous les regards admiratifs de mes spectateurs d’outre Rhin. Quelques secondes après le décollage, je perçois de légers ratés moteur. Ensuite, pendant le vol, le moteur émet un toussotement environ toutes les minutes. Depuis le cockpit, ces ratés donnent une impression de choc métallique. J’atterris en 15 en gardant un filet de gaz jusqu’à l’arrêt, ce qui me permet de mieux contrôler la trajectoire. Je vais ensuite partager mon désarroi avec les cousins germains…

[Toms]

Vu du sol, le pilote de l’équipe allemande a eu l’impression qu’il s’agissait de coupures d’allumage. Après démontage des capots, de la tôle latérale droite, et vérification visuelle du circuit d’allumage, je fais un point fixe. Le moteur tourne comme une horloge sans ratés… Est-ce un problème de réducteur ou de transmission ? En attendant, il me parait peu raisonnable de simplement songer à partir en vol vers Luxeuil dans six jours. Je partage mon désarroi au téléphone avec l’organisateur du centenaire. Il est évidemment très déçu, mais comme il est avant tout pilote, il comprend. Au bilan, je ne sais pas qui est le plus déçu des deux. Après avoir passé 22 ans dans l’armée de l’air, je me faisais vraiment une joie de participer à un tel événement. Mais la sagesse commande-t-elle de risquer un atterrissage en campagne (dans le meilleur des cas) au milieu de nulle part, ou rester prudemment au nid pour chercher la cause de ces toussotements ? Il y aura encore de nombreux échanges téléphoniques au cours de cette journée, évoquant des solutions alternatives (démontage et transport en camion militaire). Rien de tout ça ne m’emballe…

[Toms]

Le 29 septembre, la pression occasionnée par le besoin de participer au centenaire étant retombée, je peux me consacrer à ma recherche de panne en toute quiétude. Et puisqu’il s’agit à priori d’un problème d’allumage, quelques remarques que m’avait faites Tintin sur le sujet me reviennent en mémoire. La position du boitier transistorisé lui semblait mal choisie. J’avais décidé de le fixer sur le bati moteur parce qu’il était au départ sur le cadre de la moto, et que cette position le plaçait à proximité des bobines. Mais à bien y réfléchir, l’emplacement n’est pas idéal. A cet endroit là, ça chauffe, ça vibre… Rien de bon pour les composants électroniques. Je décide donc de déplacer le boitier d’allumage du bâti moteur vers la cloison pare feu.

Ensuite, je remets en place les tôles de refroidissement, puisque le problème ne venait pas de là et que sans elles, le moteur se remet à chauffer malgré l’ouverture arrière. Je tente un point fixe, tout se passe bien. Au roulage, l’herbe et la terre s’accumulent sous le patin et le transforment en savonnette. Je décolle en 33 et monte à 1500 ft QNH. La température de la culasse gauche augmente et atteint presque 200° puis se stabilise à 190 avec 4500 tours. La droite ne dépasse pas 180°. Je rentre au terrain pour voir si la tôle de gauche a bougé. J’atterris sans problème en 33 malgré un patin qui guide peu (partie verticale usée). De retour au parking, je constate que la tôle semble être en place. Il se met à pleuvoir, je bâche. Il n’y a pas eu un seul raté pendant tout le vol.

[oasis]

Il n'y a rien de pire que ces problèmes à répétitions que nous ne savons évaluer avec certitude.
Par contre,

Quel merveilleux conteur

La preuve c'est qu'il est à 9197 ce fameux compteur

[TECHE]

les pannes intermitentes sont les pire à déceler, surtout quand le "cocher" ne l'exprime pas correctement, je me souviens d'une fois ou le pilote nous a parler d'un marsouinage en vol qui nous a valus quelques heures de recherche de pannes pour rien.......

[Toms]

les pannes intermitentes sont les pire à déceler, surtout quand le "cocher" ne l'exprime pas correctement, je me souviens d'une fois ou le pilote nous a parler d'un marsouinage en vol qui nous a valus quelques heures de recherche de pannes pour rien.......

J'ai connu les deux facettes de la maintenance, coté "cocher" et coté mécano (enfin, choumac pour être précis).
Avec le Nieuport, je suis les deux et ça ne facilite pas toujours les choses...


...Le 13 Octobre, la température est douce comme elle sait l’être en automne dans le Sud Ouest. Je remets en place la tôle de refroidissement à gauche et en particulier le joint de silicone qui masquait un peu le cylindre. Je décolle en 15 sans soucis. En montée, les températures des culasses sont stables à 175° (quelques degrés (3-4 ?) plus élevées à gauche qu’à droite). En croisière à 4500 t/m, je tiens 90 km/h et 175° aux culasses. La consommation de carburant semble toujours être inferieure à 10 l/h. Le courant d’air étant vif malgré tout, je tente un déploiement du pare brise. Au bout de quelques minutes, il montre des signes de fatigue et risque de passer au travers des montants. Il me faudra donc le modifier. Après 1H10 de vol, j’atterris en 33, je rentre au parking, rien à signaler. Arrivé au hangar, je constate que le patin a laissé une grosse trainée dans l’herbe, je le démonte pour le modifier. Il a subit une usure impressionnante pour un peu moins de trente heures d’opérations sur piste en herbe.

Il me faudrait aussi une boite à cartes dans le fuselage. Ce serait pratique.

[TECHE]

en ajoutant un ""martyr"" en téflon le problème serait réglé

[Toms]

en ajoutant un ""martyr"" en téflon le problème serait réglé

Le problème, c'est qu'il me faut une lame qui entre dans la terre pour éviter que la queue ne cherche à ratraper le nez.