Mais aujourd’hui, je me sens emprunt d’un nouvel élan. Les vols précédant se sont plutôt bien passé, et je me dis qu’il serait temps de quitter un peu le local de mon aérodrome pour aller explorer la campagne environnante. Certes, l’avion se moque bien de savoir s’il fait des ronds ou des lignes droites, mais pas son pilote! Je débute malgré tout cette journée par un peu de bricolage, pour ne pas perdre les bonnes habitudes. Je modifie une fois de plus mon patin de queue, aménage un peu les laçages décoratifs du capot,

démonte les freins (ils ne m’ont apporté que des problèmes, j’ai donc décidé de m’en passer),

et installe un pare brise (décoratif lui aussi, il restera en position rétractée).

Je prépare ensuite mon destrier pour son vol. Pendant ces phases d’essais, il vaut mieux faire preuve d’une vigilance accrue. Tout en m’adonnant à ces préparatifs, je constate que le vent est d’un calme olympien, conformément aux prévisions. Voilà un vol qui s’annonce sous de bons hospices. En marchant vers l’avion, je repense à cet autre lundi de Pâques, il y a cinq ans, qui s’était terminé à 1800 mètres d’altitude à l’envers dans la neige…
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