Présentation du "Nieuport 17" (ULM) de Toulouse

[Toms]

Lorsque du tends ta toile, le fais tu panneau par panneau ou la tends-tu progressivement afin de répartir la tension ?
Pour ma part, j'ai un peu peur de tordre les nervures.

Dominique, il faut tendre progressivement en augmentant la température (donc en diminuant la distance entre la toile et le décapeur) de façon très progressive.
Ca donne une tension sans violence, et je pense qu'il y a très peu de chances de tordre les nervures.

[Ramel]

Question bête Toms, lorsque tu tends la toile, la colle se déplace avec la toile, non ? Du coup, tu tombes plus en face des tubes par rapport aux zones encollées ?!

[Toms]

Question bête Toms, lorsque tu tends la toile, la colle se déplace avec la toile, non ? Du coup, tu tombes plus en face des tubes par rapport aux zones encollées ?!

Non, puisque tu colles (toutes les parties encollées) avant de tendre.

[Ramel]

Ahhh, donc la tension se fait par rétraction du matériau, comme de la gaine thermoformable alors
Dans ma tête, tu fixais une extrémité de la toile et tu tirais de l'autre côté, puis du coupais... D'où mon incompréhension

[Toms]

Ahhh, donc la tension se fait par rétraction du matériau, comme de la gaine thermoformable alors?

Tout à fait. Depuis l'avènement du Dacron, on thermorétracte!

[Toms]

Le voici à présent posé sur le fuselage :

[Toms]

Le flanc gauche apporte la touche finale :

[Toms]

Le moment est venu d’habiller le boudin qui protège le bord du cockpit. Il a fallut un peu d’imagination pour créer une aiguille à partir d’un tube de laiton dans lequel j’ai collé l’extrémité du lacet qui maintient la bande de cuir sur le boudin. En effet, une aiguille traditionnelle avec chat déchirait le cuir:

[Toms]

Le cockpit a maintenant son aspect final :

[PapaMike]

Il a de la gueule...
Il ne lui reste plus qu'à vieillir un peu

[Toms]

Il a de la gueule...
Il ne lui reste plus qu'à vieillir un peu

La boue de la piste de Maubec s'en est déjà chargée!

[Toms]

Puisque je suis dans les décorations futiles, je découpe le carénage du patin de queue dans une plaque servant à bâtir des cloisons :

[Toms]

Je la recouvre ensuite de plusieurs couches de résine pour lui donner un aspect lisse, avant d’appliquer une finition de peinture fobois :

[Toms]

Lorsque l’entoilage du fuselage est terminé, j’entame sa décoration. J’ai choisi de reproduire l’avion de René Dorme, le « Père Dorme 3 ». Les flancs du fuselage sont ornés d’une cigogne noire et blanche, aux pattes et au bec rouges. Je dois mener une véritable enquête pour choisir les couleurs de l’avion. Finalement, je m’en remets au fantastique livre de Marc Chassard: René Dorme et Joseph Guiguet, la guerre aérienne de deux as; dans lequel il conclut qu’à partir des photos noir et blanc de l’époque, il est quasiment impossible de savoir de quelles couleurs étaient peints ces avions. Comme toujours, je laisse donc le choix final à mon conseiller artistique favori : mon épouse. Pour réaliser la cigogne, je projette une image sur un grand carton à dessin et reproduit finement les contours au crayon. J’obtiens ainsi un gabarit que je place contre le flanc du fuselage :

[PapaMike]

Wouah ça va bien donner ça !