Pegaze a écrit : ↑15 mars 2025, 18:32
un 14 juillet, par une Th° qui ne devait pas être loin de 30°, même si je suis aujourd'hui incapable de te dire le point de rosée ...
../.. Racer fun 14, le moteur 2 temps 447 Rotax (1 carburateur) givrait régulièrement en finale
Le point de rosée t’indique la température à partir de laquelle tu vas consommer de l'eau sous forme de gouttes dans ton moteur, en plus ou moins grande quantité suivant la valeur du % d’humidité relative. Dans la pratique tu consommeras la même quantité massique d'eau sous forme de vapeurs si tu tires le réchauffe carbu. En dessous du point de rosée tu as de l'eau froide et au-dessus du point de rosée tu as de la vapeur chaude. Mais en même quantité massique dans les deux cas.
Ce qui est important pour le givrage c'est le point que l'on appelle "température de givrage". Il est forcément à zéro ou en dessous de zéro degré.
Donc avant de givrer par trente degrés externe avec un avion il faut que la température du venturi et de la vaporisation de l'essence descende bien en dessous de zéro, Car le corps du carbu est déjà à trente-degrés. Il va donc réchauffer l'air froid qui passe à l'intérieur avant de se laisser emprisonner par la glace au cas où il perdrait le combat.
À partir de là, c'est le pourcentage d'humidité de l'air qui va définir la vitesse et la quantité de givre qui va se déposer. Pour la masse d'air initiale à une température ambiante donnée, le point de rosée va t'indiquer le pourcentage d’humidité relative contenu dans cette masse d'air. Un point de rosé à 20°C avec une saturation à quatre-vingts pourcent va au représenter 4 fois plus d’eau que la même masse d'air à la même température avec une humidité relative de 20% seulement.
La quantité de givre qui se dépose est donc plus importante quand le taux d'humidité relative est haut, Mais toujours à la condition que cet air passe suffisament en dessous de zéro degré pour faire baisser également la température des parois interne du carbu en dessous de zéro degré.
Si il fait 30°, c’est pas gagné !!
Mais si il fait 5° et 95%Hr, carbu réduit moteur non carené, tu y auras droit.
Sur un 912 totalement caréné s'il fait 5 à l'extérieur il peut faire vingt-cinq sous le carénage et donc ça ne givrera pas, Sauf s'il moteur est encore froid. Il se retrouvera dans la phase "sévère " comme les autres et la rechauff de Xavier sera la bienvenue.
Enfin s'il fait −20 dehors et que ton capot réchauffe de 25° tu aurais donc 5° sous le capot et tu pourrais être en condition givrante. La nature étant bien faite quand il fait −20° dehors le taux d'humidité est extrêmement bas et tu seras à l'abri a moins d’aller voler dans un nuage ou de rencontrer de l’eau en surfusion, mais c’est un autre chapitre. (Givrage cellule)
Le rapport du BEA concerne le graphique qui nous est habituellement servi, et donc pour ceux qui ne l’ont pas lu, les expériences pour prouver que ce graphique ne correspond pas aux moteurs et carburateurs du 21eme siècle, en particulier carenés/capotés.
Et par ailleurs ils ne retrouvent pas les données auxquelles ce graphiques font référence. Un très beau travail de recherche.
Ce n'est pas parce que ce graphique indique que l'eau va geler à partir de zéro degré qu'il est juste... La petite zone autour de 0°+5° à 90% d'humidité est évidemment exacte mais ça c'est une loi universelle, ce n'est pas une loi spécifique à ce graphique, même si l'a rendu crédible durant des décennies (hélas).
@Serge merci pour les explications.
Je vais tenter le coup sur mon 2temps, j'ai deux réserves dans le moulage du carbu côté bride de sortie. je pense qu'elles sont prévues pour recevoir des résistances de chauffage antigivre sur le Delorto. Il givre à 4°.