@Ramel: Alors n'appuie pas sur le bouton trop vite !
@Marc B : La viscosité reste encore un peu une énigme pour moi. On mesure les centistock et on dit "
la viscosité est de XXX".
En fait c'est une mesure, comme si on mesure une longueur par exemple. "
Ca mesure 2,5 mètres"
La viscosité n'a pas de masse ni d'énergie, c'est immatériel, comme une longueur. (ni masse, ni énergie, etc)
Par contre ça influence le décrochage et bien sûr les vortex.
Puisqu'elle change en fonction de la température et de la pression de l'air, elle influence le fonctionnement de l'aile et de l'hélice.
J'ai lu souvent "
l'air froid porte mieux que l'air chaud parce que l'air froid froid est plus dense"
Ce n'est pas qu'une question de masse de l'air, mais aussi une question de viscosité de l'air.
De là à faire les calculs je ne sais pas si on retrouvera comme pour Bernoulli à se rendre compte qu'il faudrait 3 trilliard de mètres cube d'air pour faire décoller un Boeing pour que cette théorie tienne l'air ou non. En tout cas je ne me prononcerais pas et j'ai trop de boulot pour le faire actuellement. On verra si le confinement se prolonge après fin avril, et surtout pour que le calcul ait un sens, il faudrait déjà savoir vraiment comment vole une aile... ce qui n'est pas le cas
![Choqué :shock:](./images/smilies/icon_eek.gif)
(en tout cas le secret des calculs de chacun est bien gardé
![Très content :D](./images/smilies/icon_e_biggrin.gif)
)
@ Daniel C : j'aimerais bien poursuivre cette discussion si on ne prend pas un missile de pop-corn sur la tête.
Comme le disait Albert, la science toute entière n'est que le raffinement de la pensée d'un jour.
Nous devons être des milliers à savoir qu'une aile n'a pas "une" méthode de calcul, mais tout un tas de d'action/réaction de différentes natures, qu'elle cumule pour qu'elle soit performante.
Par exemple, l'extrados bombé, qui n'apporte pas spécialement la portance, mais retarde le décrochage, permet d'élargir l'incidence pour une même viscosité de l'air.
Pourquoi une incidence de 15° ne renvoie t'elle pas l'air à -15° comme au billard ? mais à 90° (enfin je ne connais pas le chiffre exact)
Peut-être parce que l'aile avance plus vite que l'air ne s'écarte, et que la même mollécule d'air est percutée plusieurs fois par l'intrados de l'aile durant son parcours, ainsi son angle de renvoi est cumulé
![Idée :idea:](./images/smilies/icon_idea.gif)
...de là à imaginer le mouvement réel de toutes ces molécules d'air qui tournent sur elles même, tout en faisant des paquets visqueux avant de s'échapper de l'intrados...
Elles participent assez peu à la portance (effet ricochet, masse, pression)
La plus grosse portance vient de l'extra dos, aspiration d'une colonne verticale, qui s'amincie dans sa largeur au fur et à mesure qu'on s'éloigne de l'extrados.
On aspire pas que verticalement (ce serait trop beau), il y a aussi une détente latérale sur les paroies de la colonne d'air, et en fonction de sa viscosité la fuite latérale comble le vide et annule portance à une certaine distance.
Tout ça sont des effet cumulés (j'en oublie des dizaines, dont certains qu'on ne connait pas encore).
(s'il y en a qui sont encore là...)
J'avais développé un logiciel de modélisation des processus. (essentiellement appliqué à la soudure et à l'injection)
Objectif, décomposer en éléments élémentaires un processus afin de comprendre toutes les relations amont et aval.
Un modèle de ce type doit être "réentrant".
Par exemple, appliqué à une aile, l'air a une viscosité qui dépend de la température et aussi de la pression.
Quand l'aile agite l'air, il échauffe l'air. Il comprime l'air intra, il détend l'air extra
La viscosité intra change..; la visco extra change; les densités changent; l'avion avance, l'espace change, le temps change.... et ainsi de suite.
La réentrance d'un logiciel est très difficile à programmer (il faudrait une mémoire gigantesque) aussi je l'avais limité à dix niveaux de réentrance.
Il faut intégrer également l'espace, la position , le temps, les inerties, masses, et toute énergies..... et éviter que le bouclage soit infini (bug) Heureusement l'avion avance, ouf.
Le tableau relationnel qui en ressort est un tableau en trois dimensions.
Le tableau de surface XY: Entrées en X, action, sortie en Y, réentrance Y vers différentes X concernées.
Le tableau en Z : 5 couches pour les pondérations, relations, formules, probabilités, etc etc. dont les coordonnées sont en rapport avec le XY de la surface.
Au final, les limitations du logiciel étaient qu'il ne pouvait connaître que ce qui lui avait été appris
![Très triste, en pleurs :cry:](./images/smilies/icon_cry.gif)
et il était aussi bête que ceux qui l'avait programmé en quelque sorte.
Sur une aile, on est au même point (à notre niveau), et les archis pro du calcul ne vont pas éparpiller leur savoir au grand public, mais le conserver bien au secret. Ca reste quand même passionnant
![Très content :D](./images/smilies/icon_e_biggrin.gif)
Et comme tu le dis, il est temps d'enlever des manuels la molécule qui rejoint sa copine au bord de fuite via Bernoulli.
Autant que les poissons volants le premier avril
Si un jour je disparais, vous saurez que j'ai été victime du progrès et de la pénurie de pop-corn : le siège éjectable !
Grace à dios, j'ai mon parachute
![Rire :lol:](./images/smilies/icon_lol.gif)