Quelle carte papier ?

[Ramel]

La pochette VFR du SIA, c'est la même chose que la Cartabossy au niveau échelle. Quel est la raison qui fait que vous achetez les 2 (notamment sharky et Icare) ?
C'est pour votre coté carritatif à soutenir les 2 éditeurs, ou c'est parce qu'il y a une utilité / complémentarité ?

[Marc B]

Sans carte papier, comment faites vous quand dans certaines région le signal GPS est soudainement perdu / brouillé.
Ca arrive toujours auX mêmeS endroitS
Bons vols

J’avoue ne pas bien comprendre ta question.
Il fut un temps où les GPS avaient un software minimaliste, voire inexistant quant à la gestion de la cartographie, mais la plupart des jeunes du forum n’ont probablement jamais vu ces ancêtres.
Aujourd’hui, il y a pléthore de cartes électroniques qui fonctionnent très bien même si la fonction GPS est coupée. Pour les pannes, le principe de la redondance est une des meilleures choses en aéronautique .
Il m’arrive souvent de naviguer à l’ancienne avec mes cartes électroniques.
SkyDemon permet même de faire des exercices très didactiques. Tout est parametrable, rivières, routes, lignes de chemin de fer... On peut donc décider de voler selon tel ou tel repaire maintenu à l’écran. Selon les altitudes de vol, les repères pertinents peuvent être très différents, selon la vitesse de vol également.
Et comme toujours, l’outil est neutre. C’est la façon de l’utiliser qui le rend intéressant ou pas.
My two cents
Marc

[Antoine2015]

Ma question, aurait plutôt du être "comment gérez-vous le stress (toujours possible) quand tous les GPS du bord annoncent/affichent perte du signal GPS.

Évidemment, on peut utiliser la moving map comme une carte papier.
Mais ce qui est intéressant c'est la gestion à l'instant où ca se produit, savoir comment on réagit (la première fois)

En France, il m'est arrivé d'avoir des pertes (brouillages?) de signal GPS,
a) dans le Cher, au Nord de Bourges (à plusieurs reprises, toujours au même endroit).
Connaissant le coin et le type d'entreprises qui s'y trouvent, je ne m'étonnais pas.

b) dans la Nièvre entre La Charité et Nevers, près de Nevers (une ou deux fois) mais je n'ai pas d'explication

En Tunisie, où j'habite, il m'arrive d'avoir des pertes (brouillages?) de signal GPS, en bateau dans baie de Tunis, pas très loin du Palais Présidentiel,

Les pertes de signal sont toujours assez courtes, jamais plus que quelques minutes (le temps de traverser la zone ?)

[Marc B]

J’ai eu une panne embêtante avec un GPS en panne de batterie suite à un fusible mal remonté. J’étais au Nord de Figeac avec une végétation monotone en dessous de moi et pas de repères à proximité. Je n’avais donc plus d’image pour repérer le dernier point connu avant la panne. Comme je venais d’avoir survolé Rocamadour, la carte m’indiquait une ligne de chemin de fer à l’est de ma position. Cette ligne devait m’amener à 2 nm à l’est du terrain. Pas de stress particulier ce jour là. Bon, si la météo avait été mauvaise, limite côté carburant et une passagère en pleine crise de nerf... Mais ce ne fut pas le cas. Moralité, toujours se souvenir de la dernière position connue pour pouvoir rebondir sur une autre méthode de navigation.
Ce jour là, j’ai décidé de jouer la redondance à l’avenir, au cas où...
Marc

[flyingman]

Chaque année je renouvelle mes cartes:
-- carte à Bossy, car elle est très pratique pour une visualisation d'ensemble (bravo à son inventeur)
-- le jeu complet de cartes 500000 pour naviguer

La 500 000, c'est pour le cheminement, l'estime ou les deux?

-- la pochette VFR du SIA avec sa mise à jour.

Pourquoi les acheter puisque tu as déjà les informations sur la cartabossy?

Merci.

[ICARE1951]

Toutes mes cartes papiers sont dans l'avion accessibles en vol en cas de problème sur mes moyens de navigation électroniques.
Les 500000 me permettraient de naviguer, comme j'ai appris quand j'étais gosse.
Les plus de la pochette VFR du SIA par rapport à l'excellente carte à Bossy, sont la mise à jour et le petit bouquin Guide VFR qui regroupe toutes les zones réglementées.

[Sharky]

Bonsoir,
Pour répondre à RAMEL, exactement comme ICARE:
- carte papier accessible toujours en vol avec un petit oeil dessus de temps en temps (le coté "ancien" et nostalgie, j'ai 67) mais priorité absolue à la surveillance du ciel (important suite aux années chasse) et comme peu de gens surveillent le ciel…
- la pochette VFR pour les zones et réglementation à jour. Je n'utilise que très peu leur carte en 2 morceaux.
- Eh oui, pour jean BOSSY, un peu mon coté mécène et caritatif pour qu'il continue.

Les pannes GPS? Même pas en rêve, ça m'est arrivé mais jamais sur plusieurs récepteurs en même temps, impossible et je crois que maintenant, le Pentagone ne peut plus mettre la clef sur OFF, il ne peut que baisser la précision en cas de guerre et comme avec nos trapannelles, on ne délivre pas de bombes aux 30cm près…
Pour les pertes du coté de Bourges, et plus particulièrement vers la zone P43 c'est probablement dû au champ d'antennes entre Châteauroux et Poitiers, déjà dans les années 80 sur "lampe à souder", certains avaient "tapé un tonneau" en basse altitude sans rien avoir demandé. La puissance d'émission de ce champ hérissé d'antennes est assez forte. La position de ton antenne GPS est importante aussi.
Par contre le ONTOP sans plusieurs moyens de nav reste hyper dangereux, déjà que le "ontop"…
Et si on se fait coincer, il est préférable d'en informer le contrôleur et lui demander un guidage, il est prévenu et c'est mieux ainsi, après tout c'est son boulot d'assister en cas de difficultés. Ce n'est que mon avis.
Bref, j'ai toujours un secours sur un vieil IPAD ET sur mon téléphone. Faut pas mollir.

Pour J.Godard,
Des cartes dans un 777, c'est de l'humour? Cela s'appelle un EFB et plus de papier depuis longtemps (même sur 747 jurassic), sauf pour le passeport à l'arrivée.

Bons vols électroniques
Sharky

[j.godard]

Bonjour Sharky,
J’aime bien l’image

[serge5694]

Comme on parle ici de carte et de GPS, c'est pour des Nav, voici une petite histoire qui m'est arrivé il y a pas mal d'année.

Un amis avec qui je vole de temps en temps mais qui n'est pas du tout pilote a envie d'aller voir le pont de Millau inauguré depuis quelques temps. C'est prévu un dimanche matin. La météo donne cavok sur le trajet avec un mistral soutenu dans la vallée du Rhône mais qui faibli rapidement dès les contreforts de l'Ardèche, les zones militaire sont inactives. Le départ ce fait de Pierrelatte en basse vallée du Rhône au petit matin, la nav prévu est verticale Mende à l'ouest pour contourner le parc naturel, puis cap sud-ouest qui nous fera couper l'autoroute un peu au nord de Millau, restera plus qu'à la suivre jusqu'au pont. La nav est tracée sur la carte, le gps routier équipé avec navi me facilitera la tache. Le dragonfly est sortie positionné face au vent, un bon 25KT la biroute est bloqué à l'horizontal. On a de l'essence plus qu'il n'en faut. Prévol, installation, démarrage. Pendant la chauffe moteur très rapide du Hirth 2T refroidi par air, je lance le GPS qui pédale un moment pour trouver les satellites, et puis rideau, pas de couverture, est ce mon appareil qui déconne ? Bon c'est pas un problème j'ai ma carte ma montre et le compas de l'ULM fonctionne, nous voila partie, cap à l'ouest, petit message radio sur Orange approche, l'enregistrement confirme l'inactivité. La dérive est importante mais on est pas trop secoué. on approche d'Aubenas, je peux caler mon temps de trajet, bien que ça ne sert pas à grand chose puisque bientôt le vent va décroitre très rapidement. D'ailleurs je corrige progressivement notre dérive. Mon amis Alain connais la région comme sa poche et me guide parfaitement, confirmé par la carte bien qu'on soit plutôt au sud des repères, y a pas non plus péril. Dans quelque minute le vent sera quasi inexistant et puis on peut virer à gauche un peu avant Mende sans survolé le parc des Cévennes. Il m'annonce Mende en vu, je ne suis jamais allé à Mende pas même en voiture, il me semble qu'en même que notre arrivé à Mende est un peu rapide, mais à 110Kt (200km/h) on fait quand même du chemin, je prolonge un peu vers l'ouest et lui demande sil est bien sur de lui, aucun doute c'est bien Mende, je prends donc mon cap mais pas sud-ouest, un peu plus nord, 230-235°, plus qu'à regardé dehors jusqu'à l'autoroute. Les minutes défilent, pas de turbulences, le moteur ronronne, on profite pleinement du paysage, seul bémol, on va vers du brouillard morcelé, rein d'alarmant. On arrive à l'autoroute plus ou moins caché par le brouillard bien blanc, il ne devrait pas tardé à disparaitre. Je reste à l'est du chemin en bitume, la circulation est faible, le soleil réchauffe tranquillement le monde d'en bas et nous on profite de ce somptueux décor.
Je vois un lac plein sud, mais je le trouve pas sur la carte Bossy, il n'est peut être pas si gros qu'il en à l'air, le soleil encore bas gène un peu la vu. Mon pote me dit "on a du passé le pont de Millau", je regarde encore ma montre, "non c'est pas possible, on devrait arrivé au pont dans environ 5 minutes". Je suis pourtant perplexe et ce lac qui ce rapproche m'interpelle, et là sur la gauche cette grande route ne serai ce pas une autoroute, bien sur avec les nuages bas plus le soleil de face pas facile de trouver un repère fiable, pourtant ce lac c'est bien un bon repère, et il a l'air important, pourquoi n'est il pas sur la carte, mais ou somme nous ? Et puis la certitude apparait, l'autoroute qui vient de l'est (c'est bien l'autoroute de Montpellier) qui rejoint celle de Millau Bézier. Plus aucun doute c'est le lac de Salagou. Comment est ce possible de ce retrouver ici, on a pas été télétransporté quand même, en tous cas on n'est bien au sud de Millau qui d'après ma montre devrait être a encore quelques minutes avec un cap plein sud. demi tour et surtout ne pas prendre d'altitude, sinon en emplafonne la zone de Montpellier. Suite au prochain message.

[Ramel]

[serge5694]

Cap plein nord établi, hauteur respecté, hum hum. je me mets à analyser notre vol, on a cumulé les erreurs mais on est pas les seuls. On a certainement jamais eu Mende en vu, et comme on était déjà un peu trop au sud, on a viré trop tôt ce qui nous à amené à coupé l'autoroute au sud du pont, certainement qu'on ne la pas vu à cause du brouillard, mais ça n'explique pas tout, même en recalculant le temps écoulé, ça cloche, le vent devait être resté soutenu sur le parcoure (la faute à météo France). On va vite en avoir la certitude il suffi de regarder en bas pour ce rendre compte qu'on rame le paysage défile lentement versu l'aller. Bon qu'est ce qu'on a comme essence, pour le moment c'est bon, mais suivant le vent pas évident qu'on arrive à Pierrelatte. Qu'elle option prendre, rentré par Ales avec un cap nord-est, ne m'enchante pas trop, je ne connais pas la force du vent en plus dans ces montagne tout ce ressemble. On va limité les frais, on va déjà aller jusqu'à l'aérodrome de Millau, on avisera verticale. La fréquence de Millau est silencieuse, une réponse à mon appels m'indique que le terrain est partiellement dans la brume. On suit l'autoroute, pas de quoi s'inquiéter, on a de l'essence pour 1h30-2h, ça baigne, même si mon orgueil d'"excellent" navigateur en a pris un coup. Rapidement on passe verticale Millau, la piste ce découvre, enfin un vrais repère, les autres aussi était des vrais repère mais je ne voulais pas les voir.
Prochaine étape Mende ou certainement je vais devoir avitailler. je pousse un peu la machine car avec ce vent de face on vas consommé énormément, on vol maintenant à 220km/h. Je vérifie plus que régulièrement la jauge de mon réservoir principale. Le dragonfly à deux réservoirs, un de 45l et une nourrice de 12l, l'essence du principale rempli en permanence la nourrice, mais la jauge du principale ne peu indiqué les 15 derniers litres, la jauge télescopique reste sur 15 même quand il est complètement vide, tant que la jauge bouge, c'est que j'ai encore minimum 15l plus 12 de la nourrice, mais à 220, la conso est au dessus de 20L/H. Par contre j'ai une lecture directe des 12 litres de la nourrice et je sais quand le réservoir principale est vide, la pompe de transfère devient bruyante et le retour de trop plein de la nourrice par une durite transparente ne ce fait plus. Je sais donc avec exactitude quand j'ai 27l et plus et quand j'ai 12l ou moins.
Lors de notre remonté vers le nord on apercevra les piles du pont qui dépasse de la brume, on a du passé tout près à la descente mais il était invisible, pas la peine de vous dire qu'on ne ferra pas de détours afin d'observer le haut des piles. On devrait approcher de Florac qu'on repère bientôt puis Mende qui ne ressemble pas du tout à ce que Alain m'avait montré à l'aller, il y a pourtant pas beaucoup de ville dans le coin. Je n'ai pas encore entamé la nourrice d'essence, et le réservoir principal a encore de l'essence mais je ne sais pas combien,

[piper84]

alors "excellent navigateur" la suite, vite !!!

[serge5694]

pas de moquerie sinon je dis pas la suite. Et puis c'est pas ma faute si le nombre de caractères par message est limité.

On est au niveau, 55 Aubenas est à une encablure, si il n'y avait pas ce vent si fort on devrait être guidé par les fumés de la centrale de Montélimar. La dérive est importante, on fera le point à Aubenas. Le bruit de la pompe de relevage m'indique que le réservoir principal est vide peu après avoir laissé Mende, maintenant qu'on a le vent plein travers, j'ai pu réduire les gaz et revenir à ma conso habituelle de 17l/h pour 200km/h de vitesse indiqué. Aubenas est sous nos ailes, plus qu'à ce laisser glisser jusqu'à Pierrelatte, le vent va nous pousser. dans cette longue descente au moteur, 2T oblige, notre vitesse avoisine les 230, Pierrelatte est en vu mais les fumés de la centrale sont bien courte et horizontales, le vent n'a pas faibli bien au contraire. Je m'annonce pour une semi directe. Christiane qui habite sur place et tient le bar du club me répond mais qu'est ce que tu fout en vol, l'anénomètre du terrain oscille entre 90 et 100, tu veux te poser ici ?
Oui c'est laminaire, je suis en finale. As tu besoin d'aide pour tenir ton train classique ? Non merci j'ai un passager au cas ou.
On est suspendu en l'air au seuil de piste, heureusement pas trop de turbulences mais attention au gradien de vent. Le roulage à l'atterrissage est ultra court. Les pilotes de la basse vallée du Rhône ont l'habitude du vent mais en train classique c'est toujours un peu délicat, le dragonfly lui ce comporte très bien au roulage du moment que les commandes sont bien utilisées. Il nous reste 7 litres à l'arrivé, comme c'est la conso en croisière très économique à 135, tous va bien.

Depuis je ne manque jamais de tracé ma route sur la carte papier même si ça fait pas tout, en cas de déroutement par exemple mais ça c'est une autre histoire.

[Ramel]

C'est l'histoire de la météo qui n'a pas été mise à jour le week end ? Ou erreur de lecture de la force du vent à l'altitude à laquelle tu volais qui a amené à cette situation ?

[Cleps77]

J'utilise NAVPRO sur ma tablette et SVFR sur mon Iphone, mais je réalise toujours mon log de Nav et j'emporte la pochette VFR du SIA avec moi. L'électronique c'est formidable quand ça marche mais ça n'aime pas vraiment les hautes températures, le papier ça marche toujours.
Bons vols à toi.