Présentation du "Nieuport 17" (ULM) de Toulouse

[Concept NS]

Superbe récit qui nous tient en halène jour après jour qui débute historique et ne finira que quand l'ennemi l'aura descendu en flammes.

Modo Maglite :
En tout cas, est-ce vraiment la peine de le répéter une deuxième fois... ?

[swiftlightpas]

Superbe récit qui nous tient en halène jour après jour qui débute historique et ne finira que quand l'ennemi l'aura descendu en flammes.

mouais, à l'époque valait mieux que le pilote abattu soit tué avant de "descendre en flammes"...

[Toms]

Ensuite, je monte à 2000 pieds. J’explore plusieurs plages de régimes. A 4000 t/mn, le Nieuport tient le palier à 85 km/h. Les températures des culasses sont proches de 150°. Je poursuis le vol pendant une heure avant de revenir me poser. L’atterrissage ne présente pas de grosses difficultés non plus. Il faut simplement tenir compte des caractéristiques de la machine. Par exemple, se présenter sur un plan d’approche faible est une erreur. De même, il n’est absolument pas nécessaire de rechercher un contact trois points académique. Personnellement, suivant les conseils de mes ainés d’outre atlantique, je me présente avec un badin confortable (90 km/h, ce qui équivaut à environ 1,8 Vs). Cela permet d’avoir une meilleure défense en cas de turbulences et de garder l’énorme capot en dehors du champ visuel. Ensuite, en s’approchant du sol, j’augmente progressivement l’assiette en réduisant la puissance (oui, je sais, ça s’appelle un arrondi) jusqu’au contact, en gardant un filet de gaz pour un meilleur contrôle latéral.
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Avant de refaire le plein, je vérifie la consommation bien que ce vol ne soit pas très représentatif. Il me semble avoir consommé neuf litres. Il me faudra valider tout ça sur des vols plus longs et plus stables.

[Toms]

Mercredi 20 Février. Depuis samedi, il fait un temps resplendissant malgré quelques périodes de visibilité réduite. Malheureusement, pour changer, le weekend à venir s’annonce maussade et froid. Je me suis donc octroyé la journée des enfants pour profiter de ce beau soleil. Comme prévu, au lever du jour, il y a un brouillard à couper au couteau. Mais je ne me fait pas trop de souci. Nous sommes dans la vallée de la Garonne et je ne doute pas qu’à Maubec, situé aux confins du Tarn et Garonne, à la limite du Gers et de la Haute Garonne, le soleil est déjà présent. En effet, en route vers l’aérodrome, le ciel se dégage dès que j’ai franchi les collines qui bordent la vallée. Arrivé au terrain, je constate que les effets de cette période raisonnablement sèche commencent à se faire sentir sur le bourbier qu’était devenu notre « parking ». Les bottes sont toujours de rigueur mais on s’enfonce beaucoup moins. Avant de sortir le Nieuport, je fixe un petit réceptacle pour prélever l’huile sortant du reniflard. Le précédant bidon m’ayant joué de mauvais tours, je l’ai purement et simplement supprimé, ce qui à conduit à moucheter la toile de tâches disgracieuses. Quelques minutes plus tard, le Nieuport est au soleil, hors de la zone boueuse. Je nettoie consciencieusement les roues avant de rouler, ce qui m’évitera peut être d’abimer à nouveau mon hélice ! Une visite prévol et une séance d’habillage plus tard et me voilà prêt à mettre en route. Le moteur part toujours au quart de tour, je laisse chauffer et je débute le roulage. Pendant le roulage, surtout lors des virages, je ne peux m’empêcher de penser à la brutalité de ces manœuvres, surtout lorsque la queue reprend contact avec le sol. La frêle structure de mon fuselage supportera-t-elle indéfiniment ce traitement ?

[bebe44]

je fixe un petit réceptacle pour prélever l’huile sortant du reniflard. Le précédant bidon m’ayant joué de mauvais tours, je l’ai purement et simplement supprimé, ce qui à conduit à moucheter la toile de tâches disgracieuses.

Suivant les conseils d'un ancien mécano aujourd'hui plus de ce monde, la sortie reniflard de mon VW1835 passe par un bocal en verre (de cornichons) qui fait office de décanteur des vapeurs d'huile. Le moteur et le fuselage sont ainsi propres. L'entrée et la sortie se font par le couvercle de couleur verte sur les photos du dit bocal.

[bebe44]

autre photo

[Toms]

Pas mal, c'est même mieux que mon récipient en plastique qui n'est pas transparent.


...Me voici aligné, plein gaz et c’est parti ! Le décollage et la montée vers 2000 pieds QNH se passe bien comme lors des vols précédents. Me voici donc à mon altitude croisière, prêt à faire des mesures de consommations « sérieuses ». Premier constat déjà effectué par le passé, ma « jauge » à carburant est très sensible aux variations d’assiette et aux turbulences. Heureusement, l’air est calme aujourd’hui et je note scrupuleusement les quantités et les horaires. Il n’y a plus qu’à laisser le temps passer, j’en profite pour me promener un peu (pas trop loin quand même, la dernière panne majeure s’est produite il y a moins de trois heures). Je commence donc par suivre la route qui mène à Cologne (pas Köln) et je constate que le beau temps dont je profite n’est pas uniformément réparti sur tout le sud ouest. En effet, le sud du Gers semble être recouvert d’une couche de stratus bas, mais les Pyrénées dominent cette grisaille de leur majesté millénaire. Une heure plus tard, je fais un relevé, et il me semble que j’ai consommé environ 9 litres, ce qui ne doit pas être loin de la vérité. Il faudra bien sûr confirmer ce chiffre avant d’aller battre la campagne. Encore trente minutes, et j’ai suffisamment froid et envie de me soulager pour mettre fin à ce vol. De retour au parking, je réfléchi à ma méthode de roulage et mes yeux se posent sur la barre du palonnier. Elle décidément mal foutue et a déjà souffert de mes piétinements peu délicats. Je la démonte pour en fabriquer une plus solide. J’inspecte l’arrière du fuselage qui ne semble pas avoir trop souffert, pour combien de temps encore…? Il faudra aussi que j’améliore l’étanchéité de la tôle qui obture le capot inférieur.

[lauat pascal]

Toujours aussi captivant............. Merci.

[swiftlightpas]

Suivant les conseils d'un ancien mécano aujourd'hui plus de ce monde, la sortie reniflard de mon VW1835 passe par un bocal en verre (de cornichons) qui fait office de décanteur des vapeurs d'huile. Le moteur et le fuselage sont ainsi propres. L'entrée et la sortie se font par le couvercle de couleur verte sur les photos du dit bocal.

Ah parceque tu envoyais la saloperie du moteur dans la nature? ben c'est du propre...interdit sur automobiles depuis ~80 ans because pollution...
Le bocal verre est une solution bricolage depuis au moins aussi longtemps (le plastique ne marche pas car ne provoque pas de condensation), idéalement il faut ça: http://www.aircraftspruce.com/menus/ep/ ... ators.html

[Toms]

Samedi 2 Mars. Le temps est un peu brumeux et plutôt frais (0° au lever du jour). Arrivé au hangar, je commence par monter mon nouveau palonnier. Voilà encore une opération qui aurait dû être réglée en 20 mn et qui me prendra plus d’une heure en étant plié en deux dans le fuselage avant. J’améliore aussi une des fixations d’un hauban d’empennage et je calfeutre la partie basse du capot moteur. Compte tenu des expériences récentes, j’ai l’intention de consacrer ce vol à rechercher une manière moins brutale de faire rouler le Nieuport. Après la mise en route qui est un peu plus laborieuse que d’habitude, je me dirige vers le point de manœuvre 33 à une allure de sénateur. Les changements de direction sont un peu moins faciles mais ils sont surtout beaucoup moins violents. Arrivé au seuil, je descends pour faire pivoter la bête et me voilà prêt. Le vent d’ouest m’aide à décoller en quelques dizaines de mètres. La montée se fait dans une atmosphère bien turbulente et l’horizon est invisible. Comme je suis parti sans carte et sans ipad, je sais déjà que je ne vais pas aller bien loin. Au cours du vol, je passe mon temps à me débattre dans les turbulences, ce qui m’empêche de lire précisément la jauge carburant. Je ne ferai pas de mesure de consommation cette fois ci. Je constate aussi qu’en l’absence d’horizon marqué, les variations d’attitude impromptues sont fréquentes. J’interromps le vol au bout d’une heure, j’ai bien assez froid et je me suis suffisamment battu. L’atterrissage se passe sans problème et je décide de ne pas rouler jusqu’au hangar pour éviter le rodéo habituel.

Et voilà, ça aura mis le temps, mais nous sommes enfin au présent (ou presque)!

[Ramel]

Ah parceque tu envoyais la saloperie du moteur dans la nature? ben c'est du propre...interdit sur automobiles depuis ~80 ans because pollution...

Vu le nombre d'heures de vol d'un jodel, ça n'a rien à voir en termes de pollution par rapport à une voiture ! En plus, il mettait tout sur ses capots j'imagine, donc bien peu dehors...

[Yankeeromeo]

Bravo Toms !
Je te vois enfin prêt pur nous rendre visite :

... si tu as envie d'une telle traversée...

[bebe44]

Ah parceque tu envoyais la saloperie du moteur dans la nature? ben c'est du propre...interdit sur automobiles depuis ~80 ans because pollution...

Vu le nombre d'heures de vol d'un jodel, ça n'a rien à voir en termes de pollution par rapport à une voiture ! En plus, il mettait tout sur ses capots j'imagine, donc bien peu dehors...

Merci Ramel de voler à mon secours
Effectivement, en automobile les vapeurs d'huile du carter sont dirigées et digérées par le carbu.
En aviation certifiée, cette solution est proscrite. En cas de passage d'une compression dans le carter sur incident, l'huile, chassée par la pression, irait alors dans le carbu et créerait des désordres supplémentaires voire "étouffer" le moteur. J'ai connu ce problème sur une 305 qui a eu un problème de joint de culasse dont la reprise n'a pas été faite en prenant en compte la rectification de la culasse en y mettant un nouveau joint plus épais. Le moteur était fatigué au niveau des segments/cylindres et avec l'augmentation du taux de compressions, celles-ci sont passées en maille. L'huile moteur est montée au carbu par le reniflard
La solution du bocal est rustique mais remplit bien son rôle, je ne nettoie le dessous du Jodel que très rarement et plus à cause des projections de particules liées à l'utilisation d'une piste en herbe.
Il ne faut surtout pas mettre un filtre qui pourrait s'obstruer par manque d'entretien ou par méconnaissance de son état de visu.

[Toms]

Bravo Toms !
Je te vois enfin prêt pur nous rendre visite :
... si tu as envie d'une telle traversée...

Ce n'est pas l'envie qui manque, mais je ne suis pas sur que l'engin soit totalement prêt à ça.
Ça me rappèlerait des souvenirs, mon dernier atterrissage au Neuhof remonte à 28 ans!

[lauat pascal]

Il y a une grève?????