Présentation du "Nieuport 17" (ULM) de Toulouse

[Toms]

Puis, le moteur étant prêt, je stocke les pièces en prévision d’un assemblage futur. Il faut penser au volume des sous-ensembles. L’aile supérieure, par exemple, est tellement grande qu’elle ne pourra être assemblée qu’en tout dernier lieu. Autrement, elle encombrerait l’espace de travail. Avril 2008 : le moteur tourne au banc. Son ronronnement est rassurant. Une étape majeure est franchie ! En attendant que Tintin ait terminé les dernières modifications, je confectionne les guignols de gauchissement. Ces grands trucs qui dépassent largement des ailes permettent de transformer le mouvement de translation des biellettes de gauchissement en rotation pour actionner les ailerons.

[Toms]

Je réfléchis aussi à la réalisation du bâti moteur, car pour ça, il n’y a pas de plans ! Heureusement, les références littéraires et internet sont nombreuses. Enfin, le 15 août 2008, le BM est au pied du Nieuport. Il n’y a plus qu’à le faire monter d’un bon mètre cinquante et l’affaire sera dans le sac !

[Toms]

Mais la réalisation du bâti n’est pas si simple. Impossible de coucher un croquis sur une feuille. Les tubes se croisent dans tous les sens. Il s’agit en effet de la seule pièce de l’avion qui n’a de réelle existence qu’en trois dimensions. C’est encore Tintin qui me donne la solution: je place le moteur sur un tabouret construit spécialement pour cet usage, ce qui me permet de le positionner à ma guise. Je confectionne ensuite un faux bâti avec des tubes bon marché. Après plusieurs essais à souder, dessouder, couper, recouper, je tiens enfin une esquisse métallique et en trois dimensions de mon bâti.

[Toms]

Il ne me reste plus qu’à mesurer mes ersatz de tubes, et à utiliser ces mesures pour réaliser les éléments « bons de guerre ». Pour hisser le moteur jusqu’à son piédestal, j’ai fabriqué une chèvre – encore un conseil de Tintin, je vais arrêter de le préciser, ça devient évident. Il s’agit d’un support en bois ancré à l’avion, et non au sol. Ainsi, les mouvements relatifs sont plus limités.

[Toms]

Avant de souder les tubes en acier du bâti (acier au chrome molybdène), je réalise un cadre qui reprend les dimensions de la cloison pare-feu sur laquelle sera fixé le bâti. Ceci devrait limiter les déformations dues aux températures importantes rencontrées lors du soudage au chalumeau.

[Toms]

Mi-décembre, le moteur est enfin solidaire de l’avion.

[MYR]

Le moteur a l'air très penché vers le bas (d'autant que sur la photo en haut, l'avion ne semble pas horizontal mais cabré reposant sur son taildrager), pourtant en définitive sur la photo de dessous, on voit bien que le moteur est bien parallèle au fuselage.
Pourquoi ? Illusion d'optique ?

[titof]

Il va faloir que je viennes le voir en vrai ce chasseur ulm,je suis me semble t'il pas tres loin de chez toi,a monclar de quercy,ça me fera le petit vol du weekend !

tres beau reportage,qui donne envie de construire!!!

a bientot

[Toms]

Le moteur a l'air très penché vers le bas (d'autant que sur la photo en haut, l'avion ne semble pas horizontal mais cabré reposant sur son taildrager), pourtant en définitive sur la photo de dessous, on voit bien que le moteur est bien parallèle au fuselage.
Pourquoi ? Illusion d'optique ?

Le moteur est décalé de 3° vers le bas et 3° vers la gauche. Sur la photo du haut, l'arrière du fuselage est accroché au plafond pour des raisons de stockage. C'est donc une illusion par manque de référence pour juger de l'alignement.

Il va faloir que je viennes le voir en vrai ce chasseur ulm,je suis me semble t'il pas tres loin de chez toi,a monclar de quercy,ça me fera le petit vol du weekend !
tres beau reportage,qui donne envie de construire!!!
a bientot

Merci! Tu ne seras pas le premier et tu es le bienvenu!

[curtis newton]

Merci pour le lien du coach.

Question, comment t'es-tu assuré des bonnes valeurs du couple piqueur du moteur? Parceque 3° en bas à gauche, c'est vite là je suppose....

[Toms]

Question, comment t'es-tu assuré des bonnes valeurs du couple piqueur du moteur? Parceque 3° en bas à gauche, c'est vite là je suppose....

C'est effectivement une phase délicate de la construction, mais elle se résout de manière assez simple.
Il faut faire un petit calcul géométrique pour déterminer ou doit se trouver l'axe du porte hélice après lui avoir appliqué le décalage de 5°.
Ensuite, il faut utiliser de bonnes références (Les fixations des longerons du fuselage sur la cloison pare feu) pour appliquer ces mesures.

[Toms]

A ce stade du chantier, les plans prévoient de procéder à une pesée préliminaire. Elle permet de déterminer l’angle de flèche à appliquer lors de la construction des ailes. Le Nieuport 17 étant l’un des rares avions de la Première Guerre mondiale à être équipé d’une aile en flèche, Graham Lee a retenu cette solution plutôt que d’allonger le nez de l’avion pour augmenter le bras de levier du moteur. Dans mon cas et grâce au BM, le résultat de ma pesée me permet de m’en tenir aux cinq degrés préconisés par les plans. Mais pour l’instant, le BM n’est qu’un poids mort. Il lui manque encore ses systèmes nerveux et sanguins. Pendant la trêve de Noël, je confectionne les commandes moteur en essayant de les faire ressembler aux commandes originales.

[Toms]

Après assemblage:

[Toms]

Je prépare aussi les instruments moteur et étudie leur disposition dans le cockpit. Il n’y avait pas de tableau de bord à proprement parler dans ces avions, seulement des instruments éparpillés au petit bonheur la chance. Je choisis de les répartir sur deux petites planches indépendantes. A droite, les instruments moteur (compte tour, températures des culasses, voyants de pression d’huile et de charge, contacts). A gauche, les instruments de vol. Voici ci-dessous la partie moteur:

[Toms]

Pour habiller le moteur, il me faut maintenant préparer son capot. J’ai acheté la partie avant arrondie chez Robert Baslee, aux Etats-Unis. Cette pièce m’est arrivée sous la forme d’une sorte de grosse gamelle coupée en deux.