Expérience: vol de nuit en parapente.
Publié : 23 août 2017, 17:17
Bonjour, c'est l'été et je vais essayer d'égayer un peu le forum avec un sujet léger, c'est une expérience vécue mais comme tout le monde le sait de vol de nuit est interdit, ce récit est donc ce qui est arrivé a un amis (un Mexicain qui parlait avec un fort accent Slovène, avec une grosse moustache et un sombrero...dés fois que vous le croisiez, saluez le de ma part...).
Il s'agit de parapente, mais les sensations sont probablement transposables a ce que nous aurions si nous étions contraints de poser de nuit en 3 axes, ce récit m'a parut utile.
"Il s'agit d'un vol de nuit en Parapente, dans un site bien connu des Alpes, dont atterrissage se situe au bord d'un lac.
Lors d'une fête de l'école, nous décidons de faire un vol de nuit, nous montons à 5 dans une voiture jusque au décollage du Chalvet, il est minuit passé. Et là en orientation Sud, le vent est léger arrière. Nous nous rendons au déco Ouest, pour constater que là aussi, le vent est léger arrière... Bon, on est pas venu là pour reculer, on décide de se lancer, on mettra la patate et avec la pente, ça finira bien par voler!
Nous décidons d'étaler les décollages a intervalles d'une minute, nous serons 4 a voler, je part en numéro 3...
En vol, les sensation sont entièrement différentes de ce que l'on connait en plein jour, mais surtout un point me frappe, il est quasiment impossible d’apercevoir les autres aéronefs. Avec ma voile qui glisse bien et qui est très performante je traîne en l'air plus que de raison et j'apersoit une souhaite noire qui passe furtivement juste au dessus de moi devant la pleine lune, c'est le pilote n°3! A partir de là je ne rigole plus, je me rend compte qu'une collision est possible, je n'ai aucune idée de ce qu'a pu voir ou pas mon collègue!
Je décide donc d'adopter une approche du terrait totalement atypique pour minimiser au maximum le risque de collision. Par ailleurs j'essaie de faire des virages serrés qui me permettent de dégrader mon taux de chute en espérant garder le peu d'avance que j'ai sur lui...
Finalement en finale je l’aperçoit qui pose quelques dizaines de mètres à côté en même temps que moi...
Au niveau du ressenti, on a une bonne visibilité de tout ce qui est sol et montagnes, par contre, la notion des distances est entièrement perturbée, faire un arrondi à l'atéro se révèle étonnamment compliqué et surtout il est quasiment impossible de voir d'autres aéronefs, et ça c'est vraiment dangereux...
J'ai su que d'autres avait fait la même expérience avec des lampes frontales, dans certains cas elles était orientes pour éclairer la voile, j’ignore si ça a eu une efficacité quelconque...
En tout cas, quant nous avons refait la chose, l'année suivante, nous avons laissé 5 minutes au lieu de 1 entre les pilotes...".
Il s'agit de parapente, mais les sensations sont probablement transposables a ce que nous aurions si nous étions contraints de poser de nuit en 3 axes, ce récit m'a parut utile.
"Il s'agit d'un vol de nuit en Parapente, dans un site bien connu des Alpes, dont atterrissage se situe au bord d'un lac.
Lors d'une fête de l'école, nous décidons de faire un vol de nuit, nous montons à 5 dans une voiture jusque au décollage du Chalvet, il est minuit passé. Et là en orientation Sud, le vent est léger arrière. Nous nous rendons au déco Ouest, pour constater que là aussi, le vent est léger arrière... Bon, on est pas venu là pour reculer, on décide de se lancer, on mettra la patate et avec la pente, ça finira bien par voler!
Nous décidons d'étaler les décollages a intervalles d'une minute, nous serons 4 a voler, je part en numéro 3...
En vol, les sensation sont entièrement différentes de ce que l'on connait en plein jour, mais surtout un point me frappe, il est quasiment impossible d’apercevoir les autres aéronefs. Avec ma voile qui glisse bien et qui est très performante je traîne en l'air plus que de raison et j'apersoit une souhaite noire qui passe furtivement juste au dessus de moi devant la pleine lune, c'est le pilote n°3! A partir de là je ne rigole plus, je me rend compte qu'une collision est possible, je n'ai aucune idée de ce qu'a pu voir ou pas mon collègue!
Je décide donc d'adopter une approche du terrait totalement atypique pour minimiser au maximum le risque de collision. Par ailleurs j'essaie de faire des virages serrés qui me permettent de dégrader mon taux de chute en espérant garder le peu d'avance que j'ai sur lui...
Finalement en finale je l’aperçoit qui pose quelques dizaines de mètres à côté en même temps que moi...
Au niveau du ressenti, on a une bonne visibilité de tout ce qui est sol et montagnes, par contre, la notion des distances est entièrement perturbée, faire un arrondi à l'atéro se révèle étonnamment compliqué et surtout il est quasiment impossible de voir d'autres aéronefs, et ça c'est vraiment dangereux...
J'ai su que d'autres avait fait la même expérience avec des lampes frontales, dans certains cas elles était orientes pour éclairer la voile, j’ignore si ça a eu une efficacité quelconque...
En tout cas, quant nous avons refait la chose, l'année suivante, nous avons laissé 5 minutes au lieu de 1 entre les pilotes...".