Présentation du livre "Le cyclone de Saint-Brandon" !!!

[MYR]

Le livre "Le cyclone de Saint-Brandon" vient d'être imprimé et mis en vente en dehors des circuits habituels.
Très bon rapport qualité-prix. On vit l'aventure et on ne lâche plus le bouquin tant qu'il n'est pas fini. Dommage pour le sommeil et le travail ...

Vous croyiez que les corsaires avaient disparu bien avant la fin de la marine à voile ?
Entre 1916/1918, un navire militaire allemand déguisé en civil a franchi le blocus maritime allié pour désorganiser les lignes commerciales dans les mers du sud, semant ainsi la terreur avec ses mines devant les principaux ports ...
Cette épopée véritablement extraordinaire est racontée dans le livre qu'un ami et "compatriote", Alain Hoarau, vient de publier.
L'action est relatée à travers l'histoire du Captain Denis Martin. La veuve de ce franco-mauricien a donné tous les détails à l'auteur lorsqu'ils étaient plus jeunes. Arrivé à l'age de la retraite, Alain Hoarau a commencé à écrire. Le mari de la dame fut fait prisonnier sur ce navire après que sa malheureuse goélette qui allait en direction de l'Australie soit arraisonnée puis envoyée par le fond ... (il a été relâché à la fin de la guerre en Allemagne).
Ce navire corsaire nommé WOLF "commit" un record de durée de "croisière" sans escale. Celle-ci n'avait rien d’amusante* ni pour lui ni pour ses victimes. Pendant 451 jours dans l'Atlantique, l'Océan Indien et le Pacifique, le SMS Wolf a effectué le voyage le plus long qu'un navire ait jamais effectué. Il mena une guerre commerciale, s'emparant de la cargaison, des provisions et du charbon des navires ennemis, tandis que leurs équipages étaient faits prisonniers. Au total, il a coulé trente-cinq bateaux de marchandises et deux navires de guerre, représentant un tonnage de 110 000 tonnes. Le SMS Wolf parvient à percer une seconde fois le blocus britannique en février 1918 pour regagner son port de départ, Kiel.
Karl August Nerger, (qui deviendra contre amiral), fut décoré en février 1918 de la plus haute décoration militaire prussienne "Pour le Mérite" (elle avait cours entre 1740 et 1918).

(inscription en français sur la médaille car langue des cours royales et de la diplomatie d'alors).

Quel rapport avec l'aviation ?
A bord du Wolf (Loup) se trouvait un louveteau ... un hydravion biplace ! le Wölfchen.
Regardez à partir de la 57^e seconde :
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* Morts, malades, épuisement, malnutrition, scorbut, voies d'eau, températures extrêmes, tempêtes horribles, conditions de travail épouvantables (A titre d'exemples : Réparation de l'intérieur d'une chaudière à 70° de température ambiante pendant 3 minutes chrono, et récupération du mécanicien complètement "cuit" et déshydraté grâce à la corde qu'on lui avait passé autour. Réparation des pompes pour évacuer les cales du bateau qui était en train de couler avec eau jusqu'à la ceinture, en pleine tempête hivernale près du Groenland).
Un membre d’équipage devenu écrivain, Theodor Plievier (que cette aventure a rendu communiste), a écrit en 1929 "Des Kaisers Kulis" (Les coolies du Kaiser -le titre veut tout dire-). C'est un récit critique de son service dans la marine impériale et un procès de la guerre impérialiste.

Ceux qui seraient intéressés par l'achat peuvent le dire sur lrt.myr @ laposte.net (sans les espaces).
Donner adresse postale et identité.
Paiement de préférence par virement bancaire (un code IBAN ou code SWIFT vous sera donné, ainsi que l'adresse postale de l'auteur si paiement par chèque).
Le tarif d’expédition est encore inconnu pour les pays de destination autres que la France métropolitaine, les renseignements tarifaires seront pris au cas par cas.

Tarif justifié.
Livre écrit par devoir de mémoire pour la narratrice (en quelque sorte "mère adoptante" de l'auteur et de son épouse). Sans bénéfice (probablement à perte). Tirage à 500 exemplaires en auto-édition. Tarif de 25 €, soit un total de :
32,10 € (avec 7,10 € déjà inclus pour les frais d'envoi vers la France métropolitaine)

NB : Très haut niveau d'écriture et de style.

[aeronautix]

Les allemands se sont spécialisés dans ce style de guerre individuelle pendant la première guerre mondiale, avec succès! Le croiseur Emden coulé sur l'ile Cocos -Keeling-, le Seeadler échoué sur Mopelia dans le Pacifique, ont brillamment démontré l'efficacité des loups solitaires ayant liberté de manoeuvre si l'on peut dire...

Si ton pote cherche un éditeur qui le prenne à compte d'éditeur - c'est à dire qui diffuse par le réseau des librairies et qui le rémunère - dis lui de se mettre en relation avec les Editions La Découvrance, maison spécialisée dans tout ce qui est maritime. De la part d'Olivier Merbau.

http://ladecouvrance.izibookstore.com/

[MYR]

Merci, je lui dirai.

[MYR]

Le SMS Wolf est un croiseur auxiliaire* de la Kaiserliche Marine (marine impériale allemande) qui s'est illustré pendant la Première Guerre mondiale dans la guerre commerciale de l'Atlantique, de l'Océan Indien et du Pacifique.

Le navire est construit en tant que navire de charge en 1913 sous le nom de Wachtfels par la compagnie Flensburger-Schiffbau de Flensbourg pour la compagnie maritime brêmoise Deutsche Dampfschiffahrtsgesellschaft Hansa (DDG Hansa). Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, il est réquisitionné par la marine impériale allemande, et transformé en croiseur auxiliaire, sous le nom de SMS Wolf IV. Il entre en service le 16 mai 1916. Il peut cacher son armement derrière de fausses parois sur les côtés, de même que ses mâts et sa cheminée peuvent s'abaisser pour transformer son apparence. Sa soute à charbon a une capacité de huit mille tonnes.

C'est le 30 novembre 1916 que le SMS Wolf quitte Kiel, puis le détroit du Skagerrak pour se diriger par le nord de l'Écosse et l'Islande vers l'Atlantique et mettre le cap au sud, sous le commandement du capitaine de frégate Karl August Nerger. Il passe le cap de Bonne-Espérance, où il place des mines contre la Royal Navy et prend la direction de l'Océan Indien avec les mers du Sud comme objectif. Il est chargé de miner les ports de Bombay et de Colombo, avant de croiser vers l'Australie et la Nouvelle-Zélande.

Le croiseur abrite à bord l'avion biplace Wölfchen3, de modèle Friedrichshafen FF 33, qui est chargé de localiser les navires ennemis et d'aider le SMS Wolf à les capturer. La tactique consiste à s'emparer du chargement des bateaux bien-sûr, mais surtout de leurs vivres, et de leur charbon pour éviter de se ravitailler et de se faire repérer à terre. L'équipage est transféré sur le SMS Wolf en captivité et ensuite le bateau est coulé.

C'est ainsi qu'en 451 jours de navigation solitaire, le SMS Wolf s'empare de trente-cinq bateaux de marchandise (le métal et le charbon sont les plus précieux) et de deux navires de guerre, ce qui correspond à une jauge brute de 110 000 tonnes.

Le SMS Wolf parvient à percer le blocus britannique et à gagner Kiel le 24 février 1918, avec 467 prisonniers de guerre à son bord. Son chargement est composé de cuivre, de caoutchouc, de zinc, d'étain, de soie, de coprah, etc... en tant que butin de guerre. Le SMS Wolf a effectué le voyage le plus long qu'un navire ait jamais effectué en temps de guerre. Le capitaine Nerger reçoit la décoration allemande la plus haute, l'ordre Pour le Mérite.

Pendant la période qui suit, le SMS Wolf est affecté à la surveillance de la mer Baltique. Il est cédé, comme compensation, à la France après la guerre. Il est vendu à la compagnie des messageries maritimes et rebaptisé Antinoüs. Il est démoli en Italie en 1931.

Parmi les membres de l'équipage du SMS Wolf, il y avait Theodor Plivier qui deviendra révolutionnaire communiste, et écrivain.

Données techniques :

Consommation: 35 tonnes de charbon par jour
Commanditaire DDG Hansa
Lancement 8 mars 1913
Armé 16 mai 1916
Statut Retiré du service en 1918
Démoli en 1931
Type Croiseur auxiliaire
Longueur 135 m
Maître-bau 17,1 m
Tirant d'eau 7,9 m
Déplacement 11 200 tonnes
Vitesse 10,5 nœuds
7 canons de 15 cm,
3 canons de 5,2 cm,
4 lance-torpilles de 50 cm,
465 mines
Aéronefs 1 Friedrichshafen FF 33
Équipage 347 hommes
Chantier naval Flensburger-Schiffbau, Flensbourg



*

• Un croiseur auxiliaire est un navire marchand armé utilisé pour la guerre de course.
  
  Ce sont les Allemands qui ont le plus développé le concept de croiseur auxiliaire sous le nom de Hilfskreuzer ou Handels-Stör-Kreuzer (HSK). Il s'agit de navires de commerce reconvertis en navire de guerre par l'adjonction d'armement, canons de moyen et faible calibre, tubes lance-torpille, mines.
  
  Un concept semblable avait été développée pendant la guerre de Sécession avec des navires confédérés tentant de percer le blocus de l'Union.
  
  Il diffère des navires marchands armés, héritiers des flottes de voiliers faisant route vers les Indes et dont l'armement ne se justifiait que pour la défense de la cargaison.
  
  Les croiseurs auxiliaires approchaient de leur cible, le plus souvent non armée ou faiblement armée, avec des fausses couleurs, en arborant un pavillon neutre, voire allié. Ils modifiaient aussi leur apparence par l'adjonction de fausse cheminée, de mâts, voire en repeignant la coque pour se rapprocher de l'apparence d'un navire neutre. Ils dévoilaient leur armement à proximité de leur cible qui ne pouvait plus que se rendre, n'ayant souvent même pas le temps d'envoyer un message de détresse ou d'alerte.
  
  La partie était donc très inégale. Mais à l'inverse, quand un navire de guerre allié réussissait à débusquer un croiseur auxiliaire allemand, celui-ci n'avait aucune chance vu la différence d'armements, de blindage et d'absence de véritable direction de tir.
  
  Les Allemands utilisèrent des navires marchands moyens comme croiseur auxiliaire, plutôt que des paquebots rapides, car la silhouette de ces derniers était trop reconnaissable. Ils utilisèrent aussi comme croiseur auxiliaire des navires alliés capturés et reconvertis.
  
  Il faut distinguer les croiseurs auxiliaires, navires marchands reconvertis, des croiseurs légers utilisés comme raiders, tels que l'Emden. En effet, ceux-ci étaient des navires de guerre d'origine.

[MYR]

Un Friedrichshafen FF 33 :


La Firme Friedrichshafen a été fondée en 1912. La ville Friedrichshafen, située sur le lac Bodensee était célèbre pour l'industrie du dirigeable Zeppelin.
La société a repris le vieil abri de Zeppelin à Manzell et plus tard a commencé des branches de production dans Weingarten et Warnemünde. Quand la société a été fixée en 1923, leurs équipements de production ont été repris par Dornier. Friedrichshafen Flugzeugbau construit principalement des hydravions pour l'aviation allemande navale.

[MYR]

Prise du navire japonais Hitachi Maru en 1917


HITACHI MARU

Nippon Yusen Kaisha; 1906; Mitsubishi Dockyard; 6,557 tons; 449-6x50-1x30-3; 631 n.h.p.; 14 knots; triple-expansion engines.
The liner Hitachi Maru with a number of passengers and a valuable cargo was in the neighbourhood of One-and-a-half Degree Channel, at
the southern end of the Maldive Islands, when she was chased by the German commerce raider Wolf on September 26th, 1917. The Japanese vessel was equipped with one gun, and with this Capt. Tominaga endeavoured to beat off the raider, at the same time sending out wireless calls for help. If was only after 14 of his men had been killed and six wounded that he decided to surrender.
For more than a month the Japanese liner lay with her captor at a lonely atoll being cleared of her coal and cargo. The passengers and
crew were transferred to the Wolf, among them Capt. Tominaga who was so distressed that he jumped overboard some weeks later.
On November 7th, when the ships reached the Cargados Carajos Group*, the Hitachi Maru was sunk by time bombs. The Japanese
cruiser Tsushima spent most of the month of October searching for the missing vessel and at last the Japanese Admiralty concluded
that she had been wrecked. The search for survivors was continued throughout November by the French cruiser D'Estrees** but without
avail, and it was not until some months later that the loss of the liner was attributed to the depredations of the Wolf.

Chantiers Nippon Yusen Kaisha; 1906; Mitsubishi arsenal; 6,557 tonnes de port en lourd; 135,60 m de long, 15,80 mètres de large, 10,20 mètres de tirant d'eau, machine à triple expansion de 5475 chevaux ; 14 noeuds.
Le liner Hitachi Maru avec beaucoup de passagers et une cargaison de valeur était dans les environs du chenal "un degré et demi", à
l'extrémité sud des îles Maldives, où il a été pris en chasse par le raider allemand Wolf le 26 Septembre, 1917. Le navire japonais était muni d'un canon avec lequel le capitaine Tominaga espérait repousser le raider, en même temps qu'il envoyait des appels d'aide par télégraphie sans fil. C'était seulement après que 14 de ses hommes soient tués et six blessés qu'il a décidé de se rendre.
Pendant plus d'un mois, le paquebot japonais et son vainqueur se dissimulèrent dans un atoll isolé où le paquebot fut déchargé de son charbon et du fret. Les passagers et l'équipage ont été transférés sur le Wolf, parmi eux le capitaine Tominaga qui était tellement désespéré qu'il sauta par-dessus bord quelques semaines plus tard.
Le 7 Novembre, lorsque les navires ont atteint le Groupe Cargados Carajos*, le Maru Hitachi fut coulé par des mines à retardement. Le croiseur Japonais Tsushima a passé la majeure partie du mois d'Octobre à chercher le navire manquant, et à la fin l'Amirauté japonaise a conclu qu'il avait fait naufrage. La recherche de survivants a été poursuivi tout au long Novembre par le croiseur français Estrées**, mais sans résultat, et ce ne fut que quelques mois plus tard que la perte du liner fut attribué aux actions du Wolf.


* Archipel britannique des Chagos (à l'est des Seychelles, à équidistance entre les îles Maurice et Sri Lanka), où se trouve l’actuelle base militaire américaine de Diego Garcia.

** Croiseur Estrées


Corrections de traductions par 'Aeronautix', (traducteur recruté par 'Admin'), et vaguement spécialiste du nautisme...

[MYR]

Ne nous méprenons pas. Ce livre est écrit essentiellement sous l'angle des aventures d'un personnage qui a été fait prisonnier. Le récit de son histoire déborde des aventures de ce 'corsaire'. Cet ouvrage est focalisé ni sur l'aviation ni sur cette épisode (même si il représente une bonne part du livre). On n'y parle quasiment pas d'aviation, néanmoins des spécialistes comme les lecteurs de ce forum y porteront une attention particulière les fois où il en est question. Même si cela n'est pas dit car ce n'est pas le thème du livre, cette aventure se serait certainement arrêtée très tôt sans cet hydravion. Rappelons à cette occasion que c'était une invention très récente.


Voila un texte qui est issu des archives de la compagnie française "Messageries maritimes" (elle a acquis ce navire à la suite de sa saisie à titre de "dommage de guerre") :

• Et voici le Wolf à nouveau dans l'Océan Indien. Depuis le Détroit de Lombok il se dirige vers Ceylan puis incurve sa route pour longer le sud les Maldives.
  
  
  Le 26 septembre le Wolfchen est sorti de sa cale pour un vol d'essai. La chance est avec lui car il repère en peu de temps le Hitachi Maru (6500T.) qui essaye de résister : le Wolf envoie quatre salves d'artillerie pour le ramener à la raison. Elles font malheureusement quatorze victimes parmi les marins de l'Hitachi Maru. Le Japonais n'insiste pas et, tandis qu'un équipage de prise le prend en charge, ses passagers et une partie de ses marins rejoignent les cales du Wolf. Les deux navires poursuivent leur route vers le sud et, le 7 novembre, l'Allemand ayant récupéré une partie de la cargaison du Maru, ce dernier est coulé.

Cet épisode est très résumé, voire même un peu erroné. Il est beaucoup mieux décrit dans "Le cyclone de Saint-Brandon".

[Nynjazen]

Les allemands se sont spécialisés dans ce style de guerre individuelle pendant la première guerre mondiale, avec succès!
http://ladecouvrance.izibookstore.com/

Et bien plus encore au cours de la seconde guerre mondiale avec 5 ou 6 Corsaires civils lourdement armés et remarquablement camouflés. Mais ils furent tous détruits après de formidables palmares.
Nynjazen

[administrateur]

Trouvé sur le net :

Les pilotes de l'hydravion


Triomphe à Berlin à l'arrivée ?

[MYR]

Présentation dans la presse locale du livre, de son auteur, et du contexte :

http://www.clicanoo.re/11-actualites/So ... ocean.html
http://www.clicanoo.re/11-actualites/So ... emand.html
http://www.clicanoo.re/11-actualites/So ... taire.html
http://www.clicanoo.re/11-actualites/So ... oyage.html
http://www.clicanoo.re/11-actualites/So ... arses.html

(accessible pendant une semaine seulement)

Edit : désormais payant.