Pilote auto : quelle config ?

[Sharky]

@alain ROY

J'espère que je ne t'ai pas trop secoué ce fameux jour
Tu sais mon plaisir à piloter le RENEGADE sur le lagon Antillais, un régal (et sans PA, sans volets, sans pompe, juste un moteur et une écharpe blanche pour le style!
Echarpe que j'ai perdu en mer d'ailleurs, à mon grand désespoir (elle avait pas mal d'heures de vol).
Je l'ai suivi en spirale descendante, mais pas jusqu'à l'impact

En tous cas, je ferais bien une sortie en patrouille biplans avec toi…
Tout cela vaut bien un PA sophistiqué.

A+ Alain
Sharky

[jplandez]

encore faut il que les pilote n'y entrent pas volontairement en se disant que de toute façon le PA fera le reste en cas de problème.
Toujours est il que volontairement, ou pas, ce bouton est magique

Vrai. Mais dans les nuages, Si le PA se déconnecte, ou s'il se met en botte, si on sait pas faire à la mano, ça finit pas bien.
La formation IMC, ça consiste à savoir tout faire sans le PA, après le PA, c'est un "plus". Y rentrer en comptant que sur le PA, c'est un peu de la roulette russe.

[EchoVictor]

Si on se fait coincer dans un nuage ou au dessus de la couche, et si il y a de l'eau sous la quille, le mieux est de descendre en autorotation.

Eric

[jplandez]

Souvent, si on se fait coincer dans la couche, c'est qu'elle accroche au relief. Descendre au hasard, avec ou sans gyros, si on sait pas ou on descend, c'est percussion relief, possible, sinon assurée.

Ca m'est arrivé une fois d'avoir a traverser une couche soudée (pas bien), sans aucun instrument gyroscopique. Je savais ou j'étais et la hauteur sous nuages, via le contrôle. J'ai appliqué ce qu'on m'avait appris : sortir toutes les trainées, trimer pour une bonne vitesse, et lacher manche et palonnier pendant toute la traversée de la couche, droit devant. La stabilité naturelle de la machine fait le reste. Ca a marché nickel.

[Luciano]

@JP :
en planneur ou en avion. ?

Bons vols
Luciano

[jplandez]

C'était en planeur ( nil gyros).
En avion, comme les gyros étaient pneumatiques, j'en ai jamais perdus, même s'il était prévu que ça pouvait arriver. (Panne pompe à vide => faire a la bille-aiguille électrique, ou l'horizon secours, s'il y'en a un).
Mais avec un seul EFIS, si l'écran devient noir (panne électrique totale), j'imagine qu' il ne reste rien.
(Ah l'ancien temps des montres lumineuses ou les cadrans et les aiguilles étaient peintes avec de la peinture phosphorescente au radium est passé.)

[alain roy]

Dans une de mes carrières j'ai ramassé des morceaux d'avion (et de pilote quand c'était sur terre car en mer perdus corps et bien...) de pilote qui sont entrés dans la couche, ... 3 mn à vivre pas plus.
Ne vous amusez pas sans avoir été entraîné comme il se doit auparavant. Ce n'est pas par plaisirs que le vol sans visibilité existe et ce n'est pas l'initiation du PPL qui fait un pilote VSV au top.

A force d'avoir des machines ULM sophistiquées, (bien plus confortables que mon biplan), certains pourraient partir direct au suicide.

Entre "s'amuser" avec le fameux bouton et savoir qu'un jour il pourrait vous sortir d'un mauvais pas c'est une chose; mais provoquer le destin en est une autre. Il y a divers noms, entre autre champions du monde de voltige, comme d'autres connus ou anonymes au carnet de vol bien rempli qui s'y sont frottés ... sans billet de retour.

Mère prudence vaut mieux que "le copain il à fait ça, moi je fait mieux..."

M'enfin, personne n'est à l'abri d'une "connerie" qui peut coûter très cher; mieux vaut un vol prudent que de chercher à passer à n'importe quel prix en étant sur de soi, ne pas se laisser dépasser par les conditions ou par la machine.

Sharky, non tu ne m'as pas trop remué, belle démo en toute sécurité donc sans problème. Je suis prêt à remonter avec toi et encore plus à faire une patrouille de biplan.
Alain

[jplandez]

Entièrement d'accord,
Une manière de se dissuader de s'y mettre, c'est de faire du vrai entrainement VSV, avec un instructeur qualifié et une machine habilitée pour (donc pas un ULM).
Quand on compris la difficulté de la chose, et qu'on a transpiré pour faire simplement un virage correct, dans les nuages ou on n'a vraiment plus aucun repère habituel, on n'a aucune envie d'y aller juste pour voir.

[alain roy]

Tout à fait d'accord avec toi "jplandez".

En tant qu'instructeur je bondis quand je vois dans ce forum quelqu'un mettre " le mieux est de descendre en autorotation", déjà que beaucoup de pilote ont peur de faire un simple décrochage... je ne les vois pas se mettre en vrille volontairement !!!
Vous trouvez qu'il n'y a pas assez d'accidents ?

Perso je ne connais qu'un pilote d'ULM qui à son 1er degré de voltige et qui fait tourner son Renégade; pour les autres, même venant du PPL je n'en vois pas beaucoup capable de faire cela.

Ne poussons pas les jeunes intrépides à essayer ce qu'un ancien marque sur le forum !

Le sujet dévie, la question initiale était "Pilote auto : quelle config ?"

Volez bien, volez loin, mais volez prudemment.

[EchoVictor]

Attends, je rêve ou quoi ??
Tu veux dire qu'il y en a qui n'ont jamais fait d'autorotation, et surtout pas appris à en sortir ?????

Lorsque j'ai fait ma formation planeur, puis avion, puis ULM, j'ai toujours fait les autorotations avant d'être lâché.

Qu'un instructeur ne l’apprenne pas à son élève est criminel !!!

Eric

[jplandez]

La plupart des machines en catégorie normale et utilitaire ont marqué dans le manuel de vole "vrille volontaire interdite"
Je n'en ait fait qu'en K13 (certifié voltige), avec Grand (habilité voltige).
Je pense que peu de pilotes en on fait (je parle pas de simples départs, mais plusieurs tours).

[alain roy]

J'arrête après celle ci.
Si tu as appris à faire en planeur, puis en avion, puis en ULM, c'est très bien.
Combien de pilotes sont capables de reproduire, seuls dans leur machine ? c'est de cela que je veux parler; pas de l'écolage où l'élève à toute confiance car l'instructeur est à côté.

Quel est le pilote, une fois le brevet en poche, qui demande à l'instructeur de faire un peu de mania chaque année ?
Quels sont les pilotes, venant ou pas de l'avion, qui pilotent leur ULM comme le Cessna et qui ne sont jamais dans le cône de sécurité
Ne serait ce que faire un encadrement, quel est le pilote qui s'entraîne plus ou moins régulièrement ? je n'en vois pas beaucoup et le peu sont toujours les mêmes.
Je ne parle pas des PTS ou glissades, trop dangereuses pour les avionneux.

Maintenant ne faisons pas une généralité et quiconque ne fait pas d'erreur n'est pas né sur cette terre bien que nous soyons dans un monde de bizounours.

[EchoVictor]

Je ne parle pas de vrille en voltige ou on dit je fait un tour et demi et ressort à 180° de mon axe de départ (pour ma part, je suis allé jusqu'à 5 tours), mais de simple mise en garde.
C'est le BA B.A.
Quelqu'un qui n'en a jamais fait ne risque pas de s'en sortir tellement c'est contre nature sur la plupart des machines.
J'ai fait des départs de vrille avant même de faire de la voltige (en planeur et avion).

Eric

[JL]

Bonjour,
Quand j'ai obtenu mon TT (1978), je me suis senti insuffisamment préparé dans deux domaines; le PSV et la vrille, ou mon instructeur m'avait amené à la frontière et m'avait dit: surtout, ne va pas plus loin. Une limite que je n'ai pas accepté, j'ai donc raclé ma tirelire et me suis inscrit à une approche du vol sans visibilité (un IFR était au dessus de mes moyens) soit trois heures de vol avec instructeur qualifié, cela n'a pas fait de moi un pilote tout temps mais m'a donné des bases et surtout m'a convaincu qu'il ne faut pas se mettre dans ces conditions volontairement. J'ai ensuite enchaîné sur la voltige de base, avec une dizaine d'heures (par tranche de vingt minutes) sur CAP10. Outre le plaisir de ces nouvelles expériences, j'ai acquit des réflexes qui se sont révélés précieux lorsque j'ai eu des problèmes lors de vols ultérieurs.
Certes c'est un coût non négligeable (bien que l'on peut l’étaler dans le temps), mais c'est une formidable assurance vie.

[jplandez]

approche du vol sans visibilité (un IFR était au dessus de mes moyens) soit trois heures de vol avec instructeur qualifié, cela n'a pas fait de moi un pilote tout temps mais m'a donné des bases et surtout m'a convaincu qu'il ne faut pas se mettre dans ces conditions volontairement.

Je me permets d'ajouter que si on en fait pas régulièrement, les réflexes nécessaires se perdent vite. Ce n'est pas naturel comme l'est le vol à vue.
Alors le PA c'est bien, mais rester dans le ciel bleu c'est mieux.