La difficulté de "savoir renoncer"

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mileuh
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La difficulté de "savoir renoncer"

Message par mileuh »

Bonjour à tous,

Aujourd'hui pas de questions :) Mais un témoignage sur le "savoir renoncer", dont je commence à comprendre toute l'importance, du haut de ma jeune expérience...

Pas habitué des navs, je m'en suis bouffé 2 dernièrement, et pas des moindres, puisqu'il s'agissait de ramener ma machine en vol depuis Francfort (700km), puis l'emmener chez l'importateur (encore 700km).

Pour la première, un souci de carburation (ratés moteur) m'ont fait me poser sur un terrain en Bavière, qui fort heureusement était équipé d'un atelier aviation, qui m'a permis de faire checker les carbus, mais avec une immobilisation de 3 heures.
J'avais prévu ma nav avec une arrivée dans l'après-midi, et j'étais contrarié. Je voulais avancer. Il était 15 heures, la journée ensoleillée, je repars pour quelques tours de pistes pour vérifier le moteur, tout va bien, je dis au revoir et je poursuis. Je ne pousse pas le moteur, je reste à 4000-4300 RPM, je ne sais pas pourquoi, sûrement car j'ai eu les ratés vers 5000 RPM, mais cela me mets encore en retard. Bizarrement mon plan de vol a été clôturé par l'Allemagne avant même que je me pose, sans que je ne demande quoique ce soit. Super efficace, si je m'étais crashé sur le parcours, on ne m'aurait pas recherché...

J'arrive en Alsace en fin d'après-midi, je me pose, refuelle, j'achète de l'eau, fais une petite pause car je fatigue vite, le stress et le manque d'habitude n'aidant pas... Mine de rien, je viens de remanger une heure sur le planning. J'ai encore facile deux heures de vol devant moi. Je me dis ça va, le coucher du soleil est à 20:30, j'ai le droit de voler jusqu'à 21:00, ça va le faire. Je choisis de ne pas contacter Bâle-Info, pour m'épargner une charge de travail supplémentaire.

Les Vosges, c'est impressionnant. C'est très forestier, et, en recherche quasi permanente de terrain de vachage, je me mets à penser que si j'ai une panne moteur ici je suis cuit. Bon, je passe au-dessus de Saint-Dié, j'ai besoin d'une pause, ça me rassure, ça va me prendre 5 minutes à tout casser. Et bien non, hop, je viens de remanger 30 minutes.

Le soleil commence à descendre. Tout va bien, j'ai jusqu'à 21:00. Sauf que, vers 20:15, je me dis, tiens il commence à faire sombre... Je me laisse bercer par la tranquillité du vol du soir, c'est de l'huile. Le soleil a disparu derrière les Vosges, que je viens juste de passer. Punaise, il commence vraiment à faire sombre... Petit stress... Mais je me dis aller continue tu y es presque... Gros coup de stress quand je me rends compte que la visibilité chute minute par minute. Je me dis c'est pas possible, la nuit aéro c'est 30 minutes APRES le coucher, c'est sûrement prévu pour! J'ai le temps! Je viens de passer Montbéliard. Je réalise que dans 10 minutes je ne verrai certainement plus le sol. Aller, j'arrête de jouer au c.., demi-tour et je pose à Montbéliard. Il est 20:30, et je me pose sur un terrain désert. Je parque la machine, je sors. La nuit est maintenant bien tombée et il n'est que 20:45. Si j'avais continué, je me serais retrouvé en vol, dans le noir. Je me dis que j'ai sacrément bien fait...
Je passe la nuit à l'hotel, dors très peu, car la météo du lendemain annonce des orages à partir de midi sur ma destination. Je refuelle et me dépêche de repartir. Encore une pause à Pontarlier pour me dégourdir les jambes. Le ciel est bleu, j'ai du mal à croire qu'il va faire de l'orage...
Je redécolle, mon terrain de destination est derrière le Jura. Le Jura c'est comme les Vosges, pour se vacher c'est compliqué... Et ça commence à bouger pas mal, je me dis que ça doit annoncer les perturbations. Le ciel se ferme. Le terrain est en vue, avec des gros cumulus noirs qui avancent dessus, mais le Jura est passé. Je pose enfin, rentre la machine. 5 minutes après, une pluie diluvienne s'abat sur le terrain. Encore une fois je l'ai échappé belle. Avec le recul, je me dis que je n'aurais pas du jouer à ça et faire demi-tour, et poser à Oyonnax, sans aller contre le front orageux qui avançait. J'ai vraiment eu beaucoup de chance...

Les leçons que j'en tire sur cette nav: surtout quand on est débutant, prévoir des grosses marges. Je comprends maintenant pourquoi dans les aéroclubs elles sont souvent si restrictives et parfois exagérées.
La nuit aéro c'est officiellement 30 minutes APRES le coucher du soleil; mais dorénavant ce sera 30 minutes AVANT en ce qui me concerne. Et j'en ferai ma limite absolue.
Que ce soit pour la météo ou la nuit, il faut que j'intègre qu'il vaut parfois mieux se poser, quitte à laisser la machine sur un terrain ou bien au chaud dans un hangar
, et revenir la récupérer quelques jours après. Et se dire tant pis, c'est un moindre mal.
wove
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Re: La difficulté de "savoir renoncer"

Message par wove »

Merci beaucoup pour ce partage à propos du "savoir renoncer", cet acte de pilotage à part entière, pas toujours facile à bien maitriser.
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plgrange
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Re: La difficulté de "savoir renoncer"

Message par plgrange »

Etant un Bébé pilote, ton récit m'a donné un peu froid dans le dos...

à mes yeux, (avec mon peu d'expérience), la nuit aéronautique, c'est un peu comme la réserve de carburant de 10% ou les 50 bar en plongée, je ne veux pas compter dessus.

Je considère (à tort ?) cette demi heure comme une marge de sécurité en cas d'imprévu...

Hier je suis rentré d'Abbeville à Chavenay avec un couché de soleil sur le terrain à 19h01.

J'avais prévu de partir à 17h en faisant un détour par Le Tréport, avec une arrivée prévue à 18h.

C'était sans compter le vent de face qui m'a "couté" une demi heure de plus au retour + les 10/15 minutes perdues pour un kf , les formalité à l’aérodrome d'Abbeville.. ça file vite

Bref, je suis arrivé vers 1845, le temps de tout ranger et de partir j'étais sur l'A13 vers 19h15... Il faisait quasi nuit et à 1930, c'était la nuit totale !

Par principe, je ne veux pas me mettre en situation scabreuse, dont je ne suis pas sur d’arriver à me sortir : d'où grosses marges de sécurité, pas de vol avec une météo incertaine, etc.. (mieux vaut être au sol en regrettant... : refrain connu :roll: )
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mileuh
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Re: La difficulté de "savoir renoncer"

Message par mileuh »

Deuxière nav, pour aller chez l'importateur.

C'était ce samedi, mété nickel sur toute la France! Je prends les NOTAMs, c'est CAVOK, le ciel est bleu au départ et il fait déjà chaud. J'ai prévu du refuelling à Montélimar, ils ont de l'UL91 ça tombe bien. Je remplis juste les réservoir en SP98 qu'il me faut jusqu'à Montélimar, avec les 30 min de réserve. Il fait tellement beau, ça va être cadeau.

Arrivé dans la vallée du Rhône, on perçoit de la nébulosité près du sol. On voit clairement un genre de couche, mais ce n'est pas opaque, et les conditions VMC sont OK, je vois le sol, et je dois avoir 3 ou 4 km de visi devant. Je ne suis pas rassuré pour autant, mais je poursuis, je me dis que ça va se lever, et, au pire, j'ai Romans et Valence pas loin. Je passe au sud de Valence, Montélimar est juste derrière la colline... ça a l'air bouché, mais, ****, le terrain est juste derrière, à 2 minutes de vol! Je dois prendre une décision maintenant: soit je passe dessous mais je serai vraiment (trop) près du sol, en espérant que ça ne s'épaississe pas plus, soit je passe au-dessus de la couche, mais je ne sais pas sur quelle distance ça continue, et j'aurai potentiellement besoin de plus de pétrole.
Je sais intérieurement que ces deux solutions, c'est de la ****, mais c'est vraiment trop bête de faire demi-tour, j'ai payé l'hôtel et un billet d'avion pour ce soir, c'est trop bête de perdre cet argent pour un peu de brume hyper localisée, alors qu'il fait grand ciel bleu partout ailleurs, et qu'il fait sûrement grand beau juste après la colline!
Mon témoin de réserve s'est maintenant allumé. ****, déjà ?? Tout s'accélère, en m'approchant de la colline, surprise, la nébulosité s'intensifie d'un coup, je suis rentré dans la couche, le sol vient de disparaître, je ne vois plus rien, et j'ai une colline devant!!! J'avoue, j'étais terrorisé. Et ça m'a tétanisé pendant une ou deux secondes, jusqu'à ce que je me dise "Mais t'es c.., réagis!! Maintenant!!"
Bon allez, je fais demi-tour. Je ressors du nuage au bout d'une seconde, mais je m'aperçois avec effroi que dans le stress j'avais commencé à piquer (pas énorme, mais sans la visi je ne m'en étais pas rendu compte). Bordel. Finies les conneries, je pose, même dans un champs. La nébulosité près du sol s'est maintenant renforcée il me semble. Heureusement, un petit terrain ULM providentiel est tout près plus au nord, et je m'y pose. C'est court! Je soigne mes vitesses, ça passe. Gros ouf de soulagement, et je me fais accueillir par un pilote extrêmement sympathique (merci Arnaud!!) qui m'emmène faire le plein et m'invite à manger chez lui, le temps que ça se lève.
3 heures après, re-déco dans un ciel bleu, et suite de la nav sans encombre.

Je n'ai pas d'horizon artificiel, et, quand je vois qu'en une ou deux secondes on arrive à faire de la **** dans les commandes, j'ose à peine imaginer ce qui peut se passer en 10 ou 20 secondes de passage dans une couche... Mixez ça avec un sol proche ou un relief et la durée de vie chute drastiquement...
Moralité: sauf vol local, je partirai dorénavant toujours avec le plein, et surtout, surtout, si on a des doutes sur la visi, c'est demi-tour ou alors posé direct. Trop dangereux de jouer avec ça. A partir du moment où on se dit qu'on préfèrerait être au sol, c'est pas bon signe :(

Bref, que de leçons apprises en si peu de temps! :( Aux dépens de la sécurité cependant. Je me rends compte que j'ai été verni, et que j'ai pris les bonnes décisions, mais souvent un peu au dernier moment. Les marges, les marges! Et toujours, toujours jouer la sécurité. Mieux vaut perdre du temps et un peu d'argent, que la vie...
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luc 27310
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Re: La difficulté de "savoir renoncer"

Message par luc 27310 »

Bonjour,

tu es encore là pour le raconter? alors tout va bien!

On à tous plus ou moins vécu un jour ou l'autre une expérience similaire à la tienne. En tout cas, un immense merci d'avoir la modestie et l'humilité ( vertus en voie de disparition ) de venir ici nous narrer tes stressantes aventures. J'en prends bonne note, que ton partage puisse nous faire tous réfléchir encore un peu plus sur la sécurité, si besoin est...


Bons vols.

Luc
Skyranger Synergie de 1995, rotax 582.
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Daniel
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Re: La difficulté de "savoir renoncer"

Message par Daniel »

Un conseil : arrête les conneries ! L’ULM c’est fait pour se balader dans les conditions VFR et VMC optimales quelque soit l’équipement Et les performances de ta machine.
Daniel
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Luciano
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Re: La difficulté de "savoir renoncer"

Message par Luciano »

luc 27310 a écrit : tu es encore là pour le raconter? alors tout va bien!
Hé bien, non!
Tout ne va pas bien; ce n'est pas parce qu'il s'en est sorti que tout va bien.
Il a simplement eu beaucoup de chance ; pour le même prix, il y restait.
Et la chance en aviation, c'est plus rare qu'à l'Euromillion.
luc 27310 a écrit : On à tous plus ou moins vécu un jour ou l'autre une expérience similaire à la tienne.
J'en connais quelques uns qui ont connu une expérience similaire, et la très grande majorité n'est plus là pour le raconter; donc ne banalisons pas ce genre de situations qui mènent le plus souvent à une perte de la vie.

Bons vols,
Luciano

NB: la présence d'un horizon artificiel ne change pas grand chose, sauf à être formé et entraîné intensivement et de pratiquer très régulièrement le PSV.
Ne soyons pas l'homme d'un seul livre !
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mileuh
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Re: La difficulté de "savoir renoncer"

Message par mileuh »

Tiens l'admin a censuré mes grossièretés :)

Oui ces situations m'auront clairement servi de leçon. C'était de l'inconscience... J'ai eu beaucoup de chance, avec par 3 fois (sur 2 navs...) la conscience d'être passé à deux doigts de la catastrophe. Quelques minutes pour la pluie et la nuit, et quelques secondes pour la visi...
Il faut être 100% sûr de ce que l'on fait. Désormais si j'ai le moindre doute, je m'abstiendrai. Tant pis pour ce qu'on a prévu après, ça attendra.
fanedependul
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Re: La difficulté de "savoir renoncer"

Message par fanedependul »

Salut Mileuh,
On ne peut dire que bravo pour tes résolutions même si je crois que tu n'es pas le débutant que tu nous décris . Quand aujourd'hui j'entend encore dire " on a droit à une demi heure après le coucher du soleil" ça me met hors de moi et le pire c'est qu'on enseigne toujours ça aux débutants. Et le bon sens dans tout ça ?... Un droit, le fameux DROIT que tout le monde revendique (dans tout les domaines d'ailleurs) c'est administratif, c'est tout. Sur les petites routes communales on a le droit aussi de rouler à 90 comme sur les grande départementales ou certains perifs à 2x3 voies et plus, bein oui mais certains vont dire où est le problème ? au même tire que la nuit aéronautique (théorie) qui ne tient pas compte du jour où tu as une couverture nuageuse complètement noire...mais on t'as dit t'as le droit
Mettons toutes les chances de notre côté tant qu'on en a encore la possibilité...les lois, le droit...OK mais faisons preuve de bon sens avant tout, bon dieu !...
D'autre part , pour moi il est plus difficile de fixer un objectif que d'y renoncer. Depuis 25 ans, plus de 90% des sorties prévues ont été abandonnées avant le départ où en cours. Ce sont bien sûr de sages précautions qu'il faut intégrer dans notre philosophie d'ulmistes mais que tout le monde ne comprend pas. En intégrant, disons notre communauté, il faut savoir qu'on est pas pas au club moto ou cheval du coin.
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Gabinger
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Re: La difficulté de "savoir renoncer"

Message par Gabinger »

Luciano a écrit : Et la chance en aviation, c'est plus rare qu'à l'Euromillion.

NB: la présence d'un horizon artificiel ne change pas grand chose, sauf à être formé et entraîné intensivement et de pratiquer très régulièrement le PSV.
Bonjour, je ne suis pas d'accord, la chance en aviation ça a sauvé pas mal d'inconscients... mais il est vrai qu'a force de la solliciter on finis toujours au tas! (d'ou la célèbre maxime, méfiez vous "X" est en vol, Dieu a les deux mains occupés...)

Pour ce qui est de l'horizon artificiel, je suis entièrement d'accord, on est pas en IFR et ce serait de la folie que de tenter de "passer une couche" avec juste un horizon! Surtout si on n'est pas entraîner à l'utiliser! Et attention au GPS, en parapente, dans l'insouciance de ma jeunesse, j'ai traversé un cumulus congestus haut de plusieurs milliers de mètres, devant la tête de l'estrop, provenant de St Vicnent les Fort et voulant absolument rentrer à St André les Alpes. Je suis rentré dans le machin à 3000 mètres, le vario s'en envolé jusque à du + 8ms intégré! puis est progressivement redescendu, sorti du machin à 4300 mètres! Rentré à St André... Mais j'avais pris un cap au petit compas que j'ai toujours sur une bretelle de la sellette, le GPS, lui, au beau milieu du machin à perdu les satellites!

On a tous joué à des jeux de c... mais tu viens de griller 2 jokers, il est temps de se ressaisir et de faire des choix allant dans le sens de la sécurité: on prend des marges sur l'autonomie, et on fuie comme la peste des conditions sans visibilités!

Par contre je vois des points très positifs à ton histoire:

1/ tu a bien réagi, sans panique, à chaque fois, c'est un bon point important.
2/ tu à compris tes erreurs, c'est un grand pas vers ton autonomie de pilote!

Bons vols et profite bien de ta nouvelle machine!

Gabriel.
Asso 4 - moteur lycoming basé à Albenga - Italie
Auteur du livre Monaco Pekin en paramoteur http://amzn.eu/d/eUScJ28
cloudrider
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Re: La difficulté de "savoir renoncer"

Message par cloudrider »

Lu avec attention ton témoignage.Merci de nous en avoir fait part...si ça peut m'éviter de faire les mêmes erreurs,je retiens qu'il ne faut pas jouer trop près des limites,et qu'il faut avoir du temps éventuellement à perdre quand on part en nav !!! :roll:
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kawa1135
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Re: La difficulté de "savoir renoncer"

Message par kawa1135 »

Voici ce qui se passe, quand on ne renonce pas!!...Dans ce cas précis, la bêtise rejoint l'incompétence, l'inconscience, et surement l'appât du gain, car un demi-tour, aurait induit le remboursement de tout ou partie des sommes dues!!
Sur d'autres extraits de cette vidéo, il apparait clairement que la situation se détériorait progressivement, et que le pilote avait tout le temps nécessaire
pour annuler ce funeste vol!!....Son entêtement a été criminel!!

https://youtu.be/TMhHjh8xhrE

TMhHjh8xhrE
Avant, pour connaitre le taux d'analphabètes et d'illettrés, il y avait le service militaire. Aujourd'hui, il y a Facebook.
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Claude Nowak
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Re: La difficulté de "savoir renoncer"

Message par Claude Nowak »

Bravo Milheu pour ces 2 récits. La plupart de ceux à qui ce genre de situation est arrivé, n en parle pas, en tout cas, pas en public.Tu as eu le courage de raconter sans retenue. Encore bravo. Et maintenant que tu as compris, que tu as repéré la ligne à ne plus franchir, tu vas faire un vieux pilote.
bebe44
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Re: La difficulté de "savoir renoncer"

Message par bebe44 »

Le titre est très bon car il résume en deux mots ce qui doit être la règle.
Livrer ses expériences de vols mal gérés, ce de façon honnête, est aussi une bonne chose pour comprendre.
La maxime dit "pas de bons pilotes, seulement de vieux pilotes".
On ne jugera pas ici des funestes choix de très grands pilotes car ils ne sont plus là pour s'expliquer, mais leurs exemples doivent nous ouvrir les yeux.
Soyons humbles et prudents, soyons conscients de nos limites et des limites de l'aviation de loisir que nous pratiquons.
Volons un max pour entretenir notre pilotage, mais toujours dans les domaines de vol qui sont ceux de nos compétences.
Bons vols
bb
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jplandez
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Re: La difficulté de "savoir renoncer"

Message par jplandez »

Le récit que fait mileuh ne m'étonne pas.
1 - La désorientation spatiale au passage en IMC, sans instruments gyroscopiques, intervient en 1 ou 2mn, quoi qu'on fasse. L'être humain est ainsi fait qu'il a besoin des yeux et des oreilles pour rester à la verticale.
2 - Même avec un horizon artificiel, sans entrainement poussé et récent, on est vite perdu, surtout si on doit s'occuper des radios, de la nav, et du reste.

Pour s'en convaincre, il suffit de faire de la formation IMC (avec avion et instructeur certifiés pour), et on s’aperçoit vite que c'est loin d'être facile, et que le cerveau est vite saturé.
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