Cahier du RSA

[venoize]

Evoluer ou disparaître...
Notre monde est en perpétuel mouvement ; ce dernier s'emballe depuis quelques décennies.
La traction animale, les magasins photographiques ont disparu. Le courrier par lettre est en passe de faire de même.
L'aviation qui me faisait rêver, le "faites le vous même" nécessaire faute de moyens, sont en voie de disparition.
La jeunesse en aviation se retrouve dans le parapente, le paramoteur.

C'est la vie

[Daniel C]

Le constat sur les clubs n'a rien à voir avec les cahiers du RSA

J'ai construit mon premier appareil il y a 30 ans, le 2° il y a 12 ans, le 3° il y a 6 ans, j'en ai un autre dans mon garage depuis 1 an, je participe à la mise en vol d'un Gazaile et à la remise en état d'un MCR 4S.
Je suis au RSA depuis 30 ans mais je ne vais plus aux AG, ni aux rassemblements car je n'y apprends rien. Seule la perceptive de rencontrer Michel Colomban, Serge Pennec, JJ Ballot et une poignée d'autres personnes justifie le déplacement
Pourtant, je suis président d'une association RSA et nous comptons une dizaine de membres. C'est plus par solidarité avec un mouvement vieillissant que par espoir d'y trouver une aide.

Cette association séculaire a permis l’ressort de la construction amateur, mais au fil des ans son utilité s'est progressivement estompée. Je pense que c'est dans l'ordre des choses et que l'on ne peut pas revenir en arrière.
Il ne faut pas se méprendre sur mon attitude, je n'ai aucune amertume, ni aucun regret. C'est juste un constat que je crois lucide.

Je pense avoir suffisamment de matière et d’expérience pour proposer des articles aux RSA. Certains sont déjà ébauchés.

Je ne le ferai pas je préfère les mettre à disposition sur Internet...suivre le lien

[Yankeeromeo]

C'est hélas le sort de toutes les organisations humaines...
La structure d'une association, d'une fédération, ou d'un parti politique exige des permanents, autrement dit, du personnel. Une partie de ce personnel, peut - au début - être bénévole (et là, ça marche... dans la plupart des cas).

Les bénévoles sont souvent frustrés par l'absence de reconnaissance. Un bon exemple ce sont les plieurs des parachutes de sauvetage dans les clubs vélivoles : tout le monde utilise ces parachutes, car obligatoires, mais jamais on ne trouve un mot pour eux, comme si c'était naturel et normal qu'il passent des heures à plier... pour tout le monde. Un autre exemple ce sont les présidents des associations. Ils sont pénalement responsables, et consacrent un temps fou à la paperasserie, et autres discussions avec les administrations et/ou politiques, mais les membres des association ne voient généralement que le pouvoir du président. Cette frustration des bénévoles entraîne la fatigue et, souvent, une lente perte de motivation.

Avec le temps, ce personnel doit aussi assurer son train de vie (même si les besoins dans ce domaine ne sont pas, heureusement, identiques). Avec le temps, il a donc une tendance de se professionnaliser.
Le personnel qui n'est pas bénévole, et qu'il travaille pour une association, ou un parti, même si au début le fait par la volonté de réaliser une idéologie, voit sa carrière de plus en plus importante, par rapport aux buts communs.
C'est ainsi que la structure administrative commence à avoir ses propres buts qui ne sont pas nécessairement identiques avec les buts des membres de l'association, du parti, ou des électeurs.
Et là, c'est la frustration qui change le camp : ce sont les membres de l'association, de la fédé, ou du parti qui, petit à petit, deviennent frustrés.

Le seul moyen pour remédier à ces frustrations, pour ledit personnel est de changer de métier, ou d'abandonner les fonctions représentatives, et pour les membres est de changer les responsables régulièrement.

[Sharky]

Bonjour Yurek,

Tu as parfaitement tout résumé !
A cela tu rajoutes les jalousies des personnes qui ne font rien mais inventent les rumeurs, les pervers narcissiques et l'administration inactive…
Surtout ne jamais prendre de responsabilités ou tenter d'aider son prochain.

Il y a quelques temps sur ce site, quelqu'un qui voulait s'engager, posait cette question, je me suis retenu de donner mon expérience par peur de l'écoeurer mais j'ai bien peur qu'il ne soit déçu tout comme moi.

My 2 cents
Sharky

[Aves]

Pour ma part j'avais adhéré au RSA en... 1989, j'avais 22 ans. Après une pause dans mes activités aéronautiques j'ai repris une adhésion il y a quelques temps et je trouve que les bénévoles qui animent cette association (fédération) font un boulot formidable. La revue est de grande qualité, n'en déplaise à certains, et on a accès à tout l'historique de tous les cahiers du RSA et les dossiers spéciaux ; quand au site internet il a fait un bon qualitatif par rapport à ce que c'était il y a une dizaine d'années. Il y a aussi des stages organisés sur certaines thématiques. Et on sait à quel point le bénévolat est malmené dans notre société actuelle, alors je ne peux que tirer mon chapeau à ceux qui animent et font vivre le Réseau du Sport de l'Air.

J'ai actuellement un ULM en construction dans mon garage/ atelier à la maison (à partir d'un kit, mais il y a quand même énormément de boulot). Est-ce que le fait de faire partie du RSA peut m'apporter quelque chose ? Oui et non. Oui pour ce qui précède, et non au niveau local. Pour faire partie du club RSA le plus proche de chez moi il faut acheter une part de hangar (ou plutôt une sorte de droit d'usage d'une concession), ce qui amène le ticket d'entrée entre 13 et 15000 euros, plus les frais annuels. Alors que pour l'instant je construis dans mon atelier et je n'ai pas besoin de davantage de place, pas avant quelques années. Je ne sais d'ailleurs pas à ce stade où je baserai la machine, plusieurs possibilités existent. Et finalement, la section locale RSA est une association de propriétaires, pour la plupart retraités, où d'ailleurs on commence à trouver des ULM pas vraiment issus de constructions amateurs au sens strict. Ils sont certes très sympathiques, mais j'imaginais autre chose... une possibilité d'accueillir tous types de profils, y compris des jeunes (ou moins jeunes comme moi) pouvant avoir envie de participer à divers travaux collectifs, d'aider et se faire aider (ça doit marcher dans les deux sens) sans forcément être proprio d'une place dans l'immédiat, et qui avec le temps pourraient faire bénéficier d'autres entrants de leurs connaissances acquises. Je crois que ça fonctionne un peu comme ça dans certaines antennes locales RSA, mais apparemment pas là. Dommage. Disons que je m'attendais à autre chose, mais j'idéalisais peut-être.

[Daniel C]

Pour celui qui veut se lancer dans une construction avec l'espérance d'aller au bout, un bonne solution est construire un Gazaile. Serge Pennec et JJ Ballot apportent un soutien sans faille aux aventuriers
Pour un constructeur, c'est certainement plus efficace que les cahiers du RSA.

De plus le CSA permet de se trouver les pièces délicates sans se préoccuper de les fabriquer. Les divers moules sont disponibles et il existe un forum réservé aux constructeurs.
Quelques constructeurs ont aussi leur site Internet personnel.

[Yankeeromeo]

C'est hélas le sort de toutes les organisations humaines...

En disant cela, je n'ai pas pensé particulièrement au RSA...
Je pense que ça concerne toutes les structures humaines, sociales et politiques : grandes (la fédé, l'état, etc.), comme petites (divers clubs, les petites associations, les conseils communaux).
Un vieillissement est inévitable, et un renouvellement - nécessaire.

Longue vie au RSA !