Bonjour,
Je viens de récupérer la bouteille à la mer de MYR… je vais y répondre par un grand pavé.
Je vais essayer de répondre à toutes les questions publiées sur ce topic depuis… oh mon dieu : 10 ans.
J’ai 10h sur seamax et 400h sur SPLS ; je possède un SPLS.
J’évolue en eau salée.
Je précise d'entrée que ma préférence va au SPLS, ce qui pourrait peut-être conduire à relativiser certaines de mes obervations ; mais je pense être objectif... après on peut toujours discuter.
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les infos en vol su Seamax ?
Fin et rapide pour un hydro
exigeant en lacet
une chiasse à poser sur terre
attention à l’atterro, si vous cabrez trop, ça va toucher derrière… il y a un patin certes mais il vaut mieux éviter. L’angle de dégagement de la queue est très faible donc ça peut arriver très vite.
vol à 110/120kph à 3800t/min. 160kph à 4500t/min
machine au pilotage globalement exigeant et fragile au niveau du train, qui n’est pas réellement amorti.
Ce n’est pas une machine pour les débutants.
c’est juste mon expérience et mon avis, j’espère ne froisser personne.
- Le distributeur français du Seamax est devenu distributeur français du Flywhale.
- le distributeur lithuanien de SPLS n’existe plus à ma connaissance.
- le distributeur français de SPLS n’existe plus.
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au sujet de la tolérance au clapot de ces hydros
Les 2 machines sont indiquées à 30cm max de clapot.
C’est plus vrai pour le Seamax que pour le SPLS, qui a une coque mieux taillée (étrave plus importante) et plus lourde. Mais je ne vous recommande pas d’aller au-delà des 30cm.
Pour info, les hydravions dont le constructeur est ok pour plus de 30cm… c’est nécessairement plus lourd, plus cher et souvent en bimoteur.. et là ce sera : 40cm… XD (exemple : seebear de aerovolga).
-Airmax produit toujours des Seamax, surtout des ventes pour les Etats-Unis et l’Australie. Il est souvent visible lors de salon aux USA
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Au sujet de l’objectivité des constructeurs pour les déjaugeages et amerrissages en mer.
Eh bien les canadairs, bombardiers d’eau géant genre Martin Mars, hydravions de tout type au Canada et ailleurs opèrent sur surface flat et eau douce. Quand on a le choix, c’est toujours mieux de le faire. Et quand on a pas le choix, on recherche la zone la plus abritée.
A mon humble avis, seules les machines militaires peuvent faire de la haute mer en sécurité.. et encore.
Les creux de 5 mètres sur le quadrimoteur japonais j'aimerais bien les voir
Quand on fait de l’hydro, en monocoque et hors lacs/étangs, toutes les vagues vous allez bien les sentir passer XD ; et au début ça va vous faire drôle, c’est plus viril que l’aviation terrestre classique.
Il y a bcp d’autres éléments que je pourrais signaler :
Le seamax est beaucoup plus simple et rapide à décapoter, plus facile d'accès pour travailler dessus. Le remplacement de pièces y est en général plus facile.
Le SPLS étant une machine brésilienne certifiée, il y a des éléments d’aviation légère dessus, donc plus cher à se procurer. Exemples : les silent bloc, qui sont ceux de certains cessna et autres avions légers.
Dans les cockpits :
le SPLS est vraiment plus bruyant que le Seamax (logique puisque le moteur est dans une nacelle séparée du fuselage).
Je trouve la visibilité du Seamax vers l’avant mauvaise, on est assis bien trop bas et/ou le tableau de bord est trop haut.
Le seamax est plus léger et plus fin, il consommera moins. 9L/h en seamax et 12L/h en SPLS (ce sont des minimums).
Le train mécanique du SPLS est EXTREMEMENT appréciable, l’absence de volets également (décrochage 55kph)
Sur le Seamax : train électrique, volets électriques, trim électrique
Sur le SPLS : trim électrique
Le SPLS traine beaucoup ! 10 de finesse indiquée, avec le train sorti je vous assure que c’est moins.
Le SPLS est doté de « shock absorber » sur les jambes de train, le seamax n’est lui pas vraiment amorti
Le seamax a une coque plus flat. De plus, derrière le redan, et bien ce n’est plus vraiment une coque, c’est souple et fin.
Le SPLS encaissera mieux lors des manœuvres de déco/amero sur une surface non flat.
Mais le SPLS ne dispose pas d’un safran escamotable. Et même si sa dérive à presque 2 fois plus de surface que celle du seamax, à partir de 12-15noeuds de vent, la direction sur l’eau peut-être compliquée ou impossible.. et là il faut partir.
pour cette raison j’espère que le petrel X sera doté d’un safran escamotable.
En clair : le SPLS est un meilleur bateau ; le Seamax est un meilleur avion.
Le SPLS peut voler portières démontées. Le seamax à une verrière monobloc, pas possible.
J’espère n'avoir pas oublié de questions et y avoir correctement répondu.
L'idée c'est que les infos soient dispo, que cela décide des pilotes à s'y mettre et dynamise les ventes d'hydro en France.
A plus,
Brennus.