Bonsoir,
Le refroidissement du moteur, concernant les 912/914, est un soucis de tous, ou de presque tous.
Sur la plupart des aéronefs concernés, les circuits de refroidissement sont réduits à leur plus simple expression : Un radiateur d'eau-glycol, un radiateur d'huile, les durits adéquats... et c'est tout.
De plus, la plupart du temps, les alimentations en air frais de refroidissement sont : ou trop exiguës, ou mal positionnées, ou mal alimentées en air, quand ce ne sont pas les radiateurs eux-mêmes qui sont mal placés dans le flux d'air.
Résultat : au point fixe trop prolongé, les températures eau et huile grimpent allègrement, en pente de montée un peu raide (bien que dans les clous : 120/140 km/h), la température de l'huile s'emballe (limite supérieure zone verte)... mais une fois en altitude à partir de 3000 ft, et en régime de croisière (220/240 km/h), dégringole d'une façon alarmante (en dessous de la zone verte).
Sur mon pioneer 300, en tous cas, c'est ce qui se passe, et ça m'agace, m'agace... !
Le radiateur d'eau y est positioné très en biais et en long, dans un simili tunnel (approximatif), à l'avant de l'appareil, et le radiateur d'huile est ventilé par une petite prise NACA sur le dessus et à l'arrière du capot. Ou bien ça chauffe trop quand il fait chaud, ou bien ça refroidit trop quand il fait froid... donc, c'est le "binz".
De plus, le chauffage cabine est pris derrière le radiateur d'huile... alors du chauffage cabine à 6500 ft, bonjour !
Personne ne supporterait aujourd'hui une automobile qui serait affligée de ces défauts.
Cependant, sans se lancer dans des installations de volets de capots, de systèmes d'obturations variables des radiateurs, commandés ou automatiques, des solutions existent, qui règlent simultanément les deux problèmes, eau-glycol et huile. Bien évidemment, ces solutions ont été appliquées depuis bien longtemps sur les voitures automobiles, même sur les modèles bas de gamme !
Loravia, par exemple (il n'est pas le seul), en propose une...
http://www.loravia.com/web/index.php?pa ... -eau-huile
... mais à quel prix ! On doit certainement penser que les ulmistes sont des Crésus !
Cependant, j'ai pu observer, au cours d'un petit rassemblement très récent, que cette solution (Loravia, Silent Hectik, ou autre, pas de pub !) est appliquée sur des autogyres récentes d'un constructeur très connu (moteurs 912 et 914, et d'après les utilisateurs, donne entière satisfaction.
Or, en fouinant sur le Net, on découvre, sur le site d'un aéro-club bien connu :
http://www.aero-hesbaye.be/index.htm
rubrique "ROTAX", plusieurs solutions intéressantes... appliquées sur autos, donc parfaitement validées, et motivantes par des coûts bien plus raisonnables.
On y retrouve entre autres l'énoncé d'une solution utilisant une plaque-sandwich thermostatique... soluce qui a le défaut de ne pas prendre en compte le circuit d'eau-glycol.
Par contre, on y trouve, du même auteur (
sevenjohn31, qu'il en soit remercié), une étude bien documentée sur l'utilisation d'une vanne thermostatique 3 voies, montée en particulier sur le circuit eau-glycol des LADA (!), que l'on trouve aisément pour un prix plus que raisonnable, moins d'une vingtaine d'euros. Ce qui résout le problème du circuit d'eau-glycol.
Reste à trouver le magnifique échangeur eau-huile, de poids raisonnable, et de prix accessible à nos porte-monnaies de petits retraités !
Je suis sur une piste, mais ce n'est pas encore gagné... je reviendrai sur le sujet ultérieurement, craché-promis-juré, avec photos de l'installation, si cela peut servir !
Bonne soirée à toutes/tous, et bons vols !